Cet article date de plus de neuf ans.

Des salariés donnent 178 jours de congé à la maman d'un enfant malade

Ses collègues se sont mobilisés : une salarié lilloise a reçu 178 jours de RTT pour soigner son enfant malade. Un système qui existe depuis près d'un an.
Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (photo pretexte enfant hospitalisé © Maxppp)

C'est l'histoire d'une mobilisation, dans une entreprise de Lille. Pour aider une de leur collègue dont la petite fille vient de tomber malade, les 113 salariés de DPS&Co ont donné... des jours de congés. 89 jours en tout. La direction a doublé la mise : c'est au total huit mois de RTT que la jeune maman va pouvoir passer auprès de son enfant, hospitalisée pendant au moins six mois pour un cancer.

Donner des jours de congé à un collègue, c'est possible depuis près d'un an. Grâce à l'entêtement de Paul Salen, député du Puy-de-Dôme. Après une longue bagarre, il a réussi à faire adopter ce que l'on appelle désormais la "loi Mathys", du nom d'un enfant soutenu par son père, grâce à une mobilisation spontanée de ses collègues. Spontanée, mais sans cadre légal.

On ne peut donner qu'aux parents d'enfants malades

Dans l'entreprise, tout le monde peut donner à condition de rester anonyme et de ne pas recevoir de contrepartie. Tous les types de congés peuvent être donnés :  RTT, mais aussi jours de récupération ou jours de congés ordinaire. Dans ce dernier cas, il y a une limite : il faut se garder pour soi-même au moins 24 jours.

Le système fonctionne aussi bien dans le privé que dans le public. Il est généreux, mais on peut regretter qu'il n'aille pas plus loin. On ne peut en effet donner qu'aux parents d'enfants malades. Or de plus en plus de salariés ont besoin de temps pour aider leurs parents ou un conjoint malades. On les appelle les aidants familiaux. Ils sont environ quatre millions de salariés dans ce cas. Et rien n'est prévu pour eux.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.