Discrimination syndicale : deux syndicalistes sur trois craignent pour leur emploi ou pour leur carrière
Près d'une personne syndiquée sur deux affirme avoir déjà été traitée défavorablement ou discriminée en raison de son activité syndicale, selon un rapport du Défenseur des droits publié jeudi matin.
Deux syndicalistes sur trois craignent pour leur emploi ou pour leur carrière. C'est ce qui ressort d'un rapport du Défenseur des droits publié jeudi matin et que franceinfo a pu consulter. La discrimination syndicale est une chose courante, selon le Défenseur des droits qui a recueilli le témoignage de plus de 33 000 personnes syndiquées.
42% des syndicalistes disent craindre des représailles
Près d'une personne syndiquée sur deux (46%) affirme avoir déjà été traitée défavorablement ou discriminée en raison de son activité syndicale. Cette discrimination peut passer par une absence d'évolution professionnelle, un refus d'augmentation, une dégradation du climat de travail, notamment des rapports avec la hiérarchie, ou des conditions de travail qui se détériorent. 42% des syndicalistes disent avoir peur des représailles de la part de leur direction. Dans la population active non-syndiquée, cette peur des représailles touche 35% des personnes.
Plus on s'engage, plus on risque
Le niveau d'engagement joue aussi sur les discriminations. Plus on s'engage, plus on risque. Ceux qui ont participé à une grève, distribué des tracts ou participé à des campagnes d'information ont 2,7 fois plus de risques d'être discriminés qu'une personne moins investie. De même, avoir un mandat depuis plus de dix ans accroit les risques de discrimination.
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