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Discriminations à l'embauche : cette loi qui date de 2017 reste toujours mal connue

Il y a six ans passait une loi qui obligeait tous les professionnels du recrutement à se former à la non-discrimination. Une obligation encore mal connue, d’après une enquête qui parait mardi 21 mars.
Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une femme présente son CV. (PHILIPPE TURPIN / MAXPPP)

On célèbre mardi 21 mars la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale. Une loi, qui date du 27 janvier 2017 a un rapport direct avec cette journée. C’est la loi Égalité et Citoyenneté et elle rend notamment obligatoire la formation à la non-discrimination à l’embauche pour tous les professionnels du recrutement dans les entreprises de plus de 300 salariés.

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Le Groupe Adecco en partenariat avec Ipsos a voulu savoir comment cette loi était appliquée. Résultat, pas moins de 40% des recruteurs et des responsables des ressources humaines disent n’avoir jamais entendu parler de cette loi. Ce qui signifie que certains autres se sont formés. 45% des personnes sondées disent avoir suivi au moins une formation à la non-discrimination à l’embauche et parmi elles, une très large majorité, 84%, l’ont jugée utile. Mieux, plus des deux tiers, 69%, disent avoir changé leurs pratiques de recrutement.

Savoir-faire face aux discriminations 

L’étude prend l’année 2017, date de passage de cette loi, comme point de comparaison. En six ans, le CV anonyme s’est fait une place dans les processus de recrutement. Il a gagné 11 points et est présent désormais dans pas moins d’un recrutement sur cinq.

Une autre pratique s’est développée : celle du recrutement collectif, quand plusieurs recruteurs reçoivent un même candidat. La pratique a gagné sept points en six ans. Les job datings, quand les recruteurs se déplacent pour aller au-devant des candidats, sont également en hausse de neuf points.

L’étude met aussi en évidence les vertus de ces formations anti-discriminations. Le fait d’avoir suivi ce type de formation renforce la capacité à identifier les discriminations et la capacité à les combattre. 42% des personnes ayant suivi une formation à recruter sans discriminer déclarent avoir été témoins de discriminations et 90% disent qu’elles savent comment y faire face. Alors que seulement 15% des autres, ceux qui n’ont pas été formés, disent avoir rencontré des situations de discrimination. Mieux on sait, plus on identifie.

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