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Emploi : les craintes et les espoirs des salariés face à l'arrivée de l'intelligence artificielle

Près de 13 000 salariés interrogés sur les conséquences de l’arrivée de l’intelligence artificielle dans leur univers de travail. Résultat : de la peur, mais aussi de la curiosité.
Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
"ChatGPT sur un smartphone. (LE PARISIEN / ARNAUD JOURNOIS / MAXPPP)

Plus d’un salarié sur trois dans le monde, 36% exactement, redoutent que leur métier soit éliminé par l’intelligence artificielle dans les dix années à venir, selon une étude menée par le Boston consulting group dans 18 pays, dont la France, auprès de 13 000 personnes, employés, managers et dirigeants, principalement dans de grandes entreprises. En France, on est encore un peu plus pessimiste, avec 42% des personnes interrogées qui pensent que l’IA pourra à terme leur prendre leur travail. La France se place en deuxième place des pays les plus pessimistes sur ce point.

Du coup, les salariés demandent urgemment à être formés pour faire face aux changements déjà en marche – plusieurs grandes entreprises ont déjà gelé leurs embauches ou annoncé des suppressions de postes en lien avec l’arrivée de l’intelligence artificielle – il y a une demande massive de formation : 86% des répondants réclament une formation pour améliorer leurs compétences, alors qu’ils ne sont que 14% à avoir déjà reçu un tel accompagnement.

Les bénéfices l’emportent sur les risques

Il y a une nette différence de perception entre ceux qui utilisent déjà l’intelligence artificielle et les autres et cette différence est importante entre les dirigeants et les employés. Les premiers sont 80% à déclarer utiliser au moins une fois par semaine les outils d’IA générative, type ChatGPT, quand les employés ne sont que 20% à le faire. Effet étonnant : ceux qui sont familiers avec l’IA générative sont plus enclins à chercher du travail. 29% d’entre eux se disent actuellement en train de chercher un nouvel emploi, explique Vinciane Beauchène, du Boston consulting group.

Ceux-là disent que les bénéfices dépassent de loin les risques. Malgré les craintes exprimées sur l’emploi, 71% des personnes interrogées disent que les bénéfices l’emportent sur les risques. Parmi ces bénéfices, détaille Vinciane Beauchène, le gain de temps et de productivité, la diminution du nombre d’erreur et un plus grande fiabilité et un potentiel d’innovation énorme.

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