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Emploi : les plus grandes villes concentrent les offres

Les 13 principales métropoles regroupent près de la moitié des postes à pourvoir, selon une étude qui vient d'être publiée.

Article rédigé par franceinfo, Philippe Duport
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Les tours de Part-dieu (à droite) et Incity dans le quartier d'affaires à Lyon (Rhone). (MAXPPP)

Près de la moitié des postes à pourvoir en France le sont dans les 13 principales villes, selon une étude récente.

Pour trouver du travail, suffit-il de traverser la rue ? La phrase d'Emmanuel Macron sur ce thème avait fait polémique. Tout dépend en réalité de quelle rue on parle.
Si on parle de celles de l'une des 13 plus grandes villes de France : Paris, Aix-Marseille, Lyon, Lille, Bordeaux, Toulouse, Nantes, Nice, Rouen, Strasbourg, Montpellier, Grenoble et Rennes, alors oui, les postes sont là.
Ces treize grandes villes n'abritent que 27% de la population active. Pourtant, elles concentrent à elles seules 42% des offres d'emploi. On peut donc dire que l'emploi en France est très "polarisé". On peut aussi dire "coupé en deux". Travailler ou être prêt à travailler dans un grand centre urbain est un avantage décisif. C'est ce qui ressort d'un comptage réalisé par Hellowork (le nouveau nom de RégionsJob),
qui s'appuie sur ses 770 000 offres d'emploi.

Les offres d'emploi ne sont pas les mêmes en ville qu'à la campagne

On pouvait s'en douter mais c'est confirmé par cette étude. Les bac+5 sont plus recherchés dans les métropoles. Particulièrement dans l'agglomération parisienne. Les bac+5 représentent pas moins de 30% des offres d'emploi dans la région capitale. Dans le Grand Paris, 80% des offres concernent un niveau d'études au moins égal à bac+2. Paris est le terrain de jeu des techniciens, des cadres moyens et supérieurs.

Très peu de place pour les non-diplômés dans les plus grandes agglomérations, même si le phénomène est un peu moins marqué dans les autres grandes villes. En revanche, quand on s'éloigne des métropoles, les métiers techniques et manuels deviennent plus recherchés. Tout ça tord un peu le coup à une idée qui veut que, grâce aux nouvelles technologies, on peut travailler de partout. C'est une tendance qui émerge, mais dans les faits, l'emploi, notamment l'emploi technologique, est encore très localisé.

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