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Il doit licencier 250 personnes en un mois : le récit du burn-out d'un DRH

C'était en 2010 : Jacky Lhoumeau était alors DRH dans un grand groupe pharmaceutique. La direction lui demande d'un jour à l'autre de mettre à la porte 250 des 1.400 salariés du site dans lequel il travaille. Il doit les avertir que dans un mois ils seront à la porte. Il prend leur colère en pleine figure, tout seul. Et il finit par craquer... Il en a tiré un livre-témoignage très touchant : "D comme DRH et dépressif", aux éditions Tatamis.
Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

En 2010, Jacky Lhoumeau est DRH dans un grand groupe pharmaceutique. Un "mastodonte" , comme il dit, une entreprise de taille mondiale. La direction lui demande d'un jour à l'autre de mettre à la porte plus d'un salarié sur six sur le site dans lequel il travaille.

Le DRH n'est qu'un rouage dans cette opération. Il doit convoquer, informer, faire les soldes de tout compte. Jacky Lhoumeau essaiera d'expliquer, d'accompagner. Il va recevoir le plus possible de salariés.
Un travail qui va l'abîmer, le toucher profondément. D'autant qu'il est déjà dans un état de stress important. Un état qu'il a signalé à sa hiérarchie.

Un "sur-stress professionnel " déjà reconnu par un médecin du travail... Sans que rien ne se passe. On attend du directeur des ressources humaines qu'il soit inoxydable, écrit Jacky Lhoumeau. Car le DRH a tiré un livre-témoignage de son expérience.

►►►D comme DRH et dépressif, paru aux éditions Tatamis.

L'entreprise est responsable quand un salarié se fait agresser par un autre

On reste dans la violence au travail, mais la violence physique cette fois... Un salarié s'était fait frapper très violemment par un collègue. Résultat : 75 jours d'arrêt de travail !

La Cour de cassation vient de rappeler que la responsabilité de l'entreprise est engagée. Même si l'agression était imprévisible, même si elle a surpris l'ensemble des salariés présents. L'employeur a une obligation de sécurité vis à vis de ses salariés. C'est une obligation de résultat. Le simple fait qu'un employé ait été agressé suffit à enfreindre cette obligation.

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