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Ils ont changé de métier grâce au Covid : licenciée, elle poursuit son activité en tant qu'auto-entrepreneur

Toute la semaine, on s'arrête sur le parcours de ceux que la crise sanitaire a obligé à changer de métier. Jeudi, une jeune femme qui travaillait dans une start-up mais qui a été licenciée. Elle a décidé de faire le même métier, mais en tant qu'auto- entrepreneur.

Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Une femme travaille sur un ordinateur portable. Photo d'illustration. (ERIC AUDRAS / MAXPPP)

La communication et le marketing ont été les premiers à faire les frais de la crise. Dans la start-up rennaise de Deborah, on vend des produits de la mer. Les employés sont d'abord mis au chômage partiel, mais bientôt ce sont les licenciements : "Nos principaux clients étaient des restaurateurs et donc nous avons du faire un plan de licenciement et j'ai fait partie de la vague du plan..." Deborah Roussel était chargée de communication. Elle s'occupait du site internet, de son référencement sur les moteurs de recherche, de la communication en ligne. Des compétences qu'elle entend bien mettre à profit et pas pour un patron. "J'ai décidé de me lancer à mon compte, en tant qu'auto-entrepreneur, puisque le marché de l'emploi est assez compliqué en ce moment. J'ai donc préféré me mettre à mon compte pour trouver mes propres clients et créer mon propre travail".

Deborah s'est lancée en janvier. Et elle a déjà deux clients. Elle travaillait depuis seulement deux ans pour sa start-up, l'idée de voler de ses propres ailes avait déjà germé dans son esprit.

Je savais qu'à un moment donné j'allais me lancer dans l'aventure. Donc la crise a un peu précipité les choses, mais c'est peut-être un mal pour un bien

Déborah

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D'ici quelques mois, elle devrait retrouver son niveau de revenu. Le statut d'auto-entrepreneur n'est qu'une première marche dans son parcours :"Ça permet de tester mon modèle, de voir s'il y a de la demande, si le fait d'être seul chez soi en indépendant, ça me plaît aussi. Ça permet de se tester et après de se lancer dans une entreprise".

Les collègues lui manquent un peu mais auto-entrepreneur, c'est la liberté absolue :"C'est une nouvelle façon de travailler, il faut vraiment se donner des objectifs, un rythme horaire, et moi ça ne me déplait pas, j'aime bien pouvoir m'organiser dans ma journée."

Un licenciement, puis un rebond, peut-être plus haut, est-ce qu'il n'y aurait pas un petit air de revanche derrière tout ça ? "Je ne suis pas revancharde, mais je prends vraiment ça comme un coup de pouce. C'était le destin et c'était le bon moment pour tester mon modèle. Donc en fait, merci ! Merci pour avoir un peu précipité les choses parce que peut-être que je l'aurais fait, mais dans deux ou trois ans, et c'était peut-être le bon moment. Donc pas de revanche mais contente d'avoir sauté le pas."

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