Ils ont changé de vie : Marion, du graphisme à la création de bijoux
Cet été, nous nous intéressons à des parcours de salariés qui ont changé de vie. Marion Claracq, qui s'est prise de passion pour les bijoux, est devenue artisan, et vit désormais de son art.
Leur rêve était de partir en Australie. Marion Claracq et son ami s'installent à Sydney. Lui travaille tout de suite, mais pas elle. Du coup les journées sont longues pour Marion. "Comme je suis un peu hyperactive, j’ai cherché à m’occuper et du coup on a découvert une école dans laquelle on pouvait faire des cours du soir, céramique et bijoux, raconte-t-elle. La céramique, il n'y avait pas de place, le bijou, il y en avait. C’est un heureux hasard, car je suis tombée amoureuse du métier dès la première minute."
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Ceux qui suivent les cours le font pour leurs loisirs. Mais pour Marion, graphiste de profession, il en va tout autrement : "Dès le départ, il y a eu quelque chose de magique qui s’est créé, je me suis sentie galvanisée et j’ai compris que c’était un médium qui correspondait énormément à ce que j’attendais dans les arts créatifs." Sa professeur australienne la prend sous son aile. De son côté Marion se plonge dans les vidéos et dans les livres. Petit à petit elle apprend un nouveau métier. "On apprend à souder, à former, à limer, à nettoyer, à polir, jusqu’à obtenir le bijou brillant que l'on connaît", explique Marion.
Une autodidacte devenue artisan
De retour en France, pas question de reprendre son ancienne vie dans l'événementiel, elle veut creuser son sillon : "Je me suis dit, avec toutes les portes qui sont ouvertes à moi, ce serait ridicule de les fermer, ce serait cracher dans la soupe, et du coup j’ai cherché le moyen de faire la même chose en France." La question se pose de savoir si Marion va passer un CAP. Elle est autodidacte et fréquente beaucoup de professionnels. L'une d'entre elle l'encourage à se lancer seule. "Une de ces bijoutières un jour m’a dit qu’il fallait que j’apprenne à me faire confiance et que les techniques que j’avais réussi à apprendre et le niveau que j’avais réussi à obtenir était largement suffisants", raconte la jeune femme.
Au bout de trois ans d'exercice, Marion peut se dire artisan. Elle a son poinçon, sa carte d'identité, et un passé de graphiste qui l'aide beaucoup. "Il est très présent dans mon quotidien, explique-t-elle, dans ma façon de penser les bijoux, dans les photographies, l’identité visuelle, tout mon univers. C’est un atout énorme." Marion s'installe dans un atelier partagé à Montreuil, en banlieue parisienne. Un réseau qui lui a permis de ne pas rester seule et de faire décoller son activité.
Je suis en train petit à petit de réussir à me forger un carnet de clients, des connaissances, je travaille beaucoup sur le sur-mesure. C’est pour moi les plus beaux challenges, prêter ma main à une envie d’idées ou un événement.
Marion Claracq, artisanà franceinfo
Sept ans pour changer de vie. Le bilan ? "Je suis très très très heureuse, j’ai même envie de retourner dans le passé et de me murmurer à moi-même dans l’oreille : 'tu verras ça va être génial'."
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