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La visioconférence s'est imposée dans le monde du travail

La visioconférence a fait irruption dans la vie des salariés, et elle est là pour durer. Malgré le retour au bureau, ce mode de réunion persiste et la plupart n'y voient que des avantages, même si une fatigue particulière est propre aux échanges par écran.

Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Un salarié en pleine visioconférence. (VANESSA MEYER / MAXPPP)

Le retour au bureau n'y a rien changé. On se réunit toujours autant en visioconférence. Près des trois quarts des cadres interrogés par l'Ifop, 71% exactement, disent avoir utilisé cet outil au cours des sept derniers jours. C'est une progression de dix points par rapport à une même enquête menée en mars dernier. Seuls 6% des personnes interrogées disent n'avoir jamais utilisé la visioconférence dans le cadre professionnel, alors qu'ils étaient encore 20% dans ce cas en mars. Désormais plus de la moitié (57%) de toutes les réunions se déroulent en visio. Un mode de travail qui est très largement apprécié. Le gain de temps lié à l'absence de déplacement est plébiscité. 95% des personnes interrogées s'en félicitent. Gain de temps aussi parce que pour 86% des cadres, ces réunions à distance sont moins longues. Elles sont aussi jugées plus efficaces par 82% d'entre eux.

Les réunions sont d'ailleurs toujours plus nombreuses. En quelques années, le nombre de réunions auxquelles assistent les cadres a considérablement augmenté. On est passé d'une moyenne de trois réunions par semaine à plus de cinq aujourd'hui. Dans les grandes entreprises, celles de plus de 500 salariés, c'est même six par semaine, tandis que dans celles de moins de cinquante salariés, on ne dépasse pas trois réunions par semaine.

La visioconférence irrite et perturbe

Pourtant ce type de réunion à distance provoque une fatigue particulière, ce que des chercheurs de l'université de Stanford, aux États-Unis, ont qualifié de "Zoom fatigue", qui peut provoquer des maux de tête, de l'irritabilité, de la difficulté à se concentrer voire des troubles musculo-squelettiques. Le fait de se voir en permanence à l'écran, en particulier, comme si on se regardait sans cesse dans un miroir, peut être à l'origine d'émotions négatives. Voir les visages de ses interlocuteurs plus grands qu'ils ne sont en réalité est également pertubant, et évoque des situations d'agression. Enfin le fait de ne pas pouvoir bouger, d'être limité dans ses mouvements par le cadre de la caméra, de ne pas pouvoir communiquer par des gestes, nourrit aussi cette "Zoom fatigue", propre aux visioconférences.

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