Le micro-crédit pour aider les plus fragiles à créer leur entreprise
Le micro crédit c'est un dispositif qui existe depuis vingt-cinq ans, mais qui n'est pas encore assez connu. Le principe c'est d'aider les plus pauvres à s'en sortir grâce à la création d'entreprise. Un tiers des personnes aidées n'ont aucun diplôme par exemple. 42% sont aux minimas sociaux, RSA ou en fin de droit. Certains se relèvent d'une faillite ou ont largement dépassé la cinquantaine. C'était le cas d'Alain Ribaut. Après une faillite dans l'immobiliier, il enchaînait les petits boulots à Paris dans la restauration. Il logeait dans une chambre de bonne. A côté de ses petits boulots, il avait un projet : distribuer des produits provençaux à Paris. Dans sa situation, à son âge, pas la peine de rêver d'un prêt bancaire. Il a connu l'Adie par le bouche à oreille. Au delà du crédit (il a obtenu 1.500 euros pour s'acheter un ordinateur), c'est surtout l'écoute et l'accompagnement qui lui ont permis de s'en sortir.
A partir de ces 1500 euros, il a créé les Caves Saint-Luc. Six ans plus tard, il distribue du vin bio dans toute la France. Chiffre d'affaires : 700.000 euros, pour vingt salariés.
On peut être interdit bancaire ou ne pas avoir d'épargne : si le projet d'entreprise est bon, on pourra quand même obtenir un prêt, dix mille euros maximum. C'est bien un prêt, qui sera remboursé. On peut avoir jusqu'à 48 mois pour le faire. les taux d'intérêts sont ceux du marché. Ce qui fait la différence, c'est que l'Adie prête à de gens à qui personne ne veut prêter.
La micro-entreprise, surtout pour des seniors, des gens qui n'ont pas la bonne formation ou qui sont au chômage depuis trop longtemps, c'est quand même un excellent moyen, parfois le seul, pour avoir du boulot. Et l'idée fait son chemin, puisqu'en 2013 l'Adie a reçu 30% de demande en plus par rapport à 2012.
Un quart des jeunes diplômés envisagent de quitter la France
Canada, Etats-Unis, Royaume-Uni... 28% des jeunes qui sortent des grandes écoles et des troisièmes cycles des universités voient leur avenir ailleurs. Et donc d'abord dans les pays anglophones, selon une étude publiée par le cabinet Deloitte. L'Australie arrive en quatrième position, devant les pays d'Asie. Pour la plupart, l'étranger est un passage, un moyen de muscler son CV et son anglais, et 80% voient encore leur avenir professionnel en France.
Un livre pour les aider
Ca s'appelle "Le tour du monde de l'emploi", comment trouver un stage ou un emploi dans trente pays d'Europe. Plein d'infos très pratique pour préparer son départ. Ca vient de sortir aux éditions Télémaque, en version papier pour 22 euros ou dans sa version électronique pour 11 euros.
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