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Les cadres prennent de plus en plus de cocaïne

Quelque 7% des cadres prendraient de la cocaïne dans le cadre de leur travail. Un chiffre en hausse : selon le docteur Marc Valleur, médecin addictologue à l'hôpital Marmottan, cette drogue n'est plus réservée aux élites ni aux milieux de la communication ou de la publicité.
Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
Franceinfo (Franceinfo)

La drogue au travail, un phénomène qui serait à l’origine de 10 à 20% des accidents du travail en France. Le cannabis, bien sûr, mais aussi les amphétamines, la cocaïne et les médicaments psychotropes… Pour le docteur Marc Valleur, cette montée de l'usage des stupéfiants est surtout due au besoin de décompresser plutôt qu'au souci de "booster" ses performances.
En mai dernier, le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) a ouvert un peu plus largement la porte au dépistage de ces substances au travail.

Le Dr Marc Valleur, interrogé par Philippe Duport et Agnès Soubiran

Etats-Unis : des annonces interdites aux chômeurs.
Des annonces d’emploi qui disent clairement que si vous êtes chômeur, ça n’est pas la peine de répondre… C’est le New York Times qui relève ce scandale : sur les plus grands sites d’emploi américains, on voit fleurir dans les annonces la mention "chômeurs s’abstenir" ou "doit actuellement être en poste".
Dans un pays qui compte 14 millions de sans emplois, l’affaire fait scandale, mais pour autant de telles annonces ne sont pas illégales aux Etats-Unis. La loi contre la discrimination interdit que l’on se base notamment sur l’âge, le sexe ou les origines ethniques, mais rien n’est dit sur le fait d’avoir un travail ou non pour accéder à un poste.
_ En France, c’est d’ailleurs la même chose : la loi sur la discrimination à l’embauche prévoit 18 motifs de discrimination, mais pas un ne concerne le chômage. Néanmoins, selon les spécialistes, de telles annonces seraient quand même illégales : elles tomberaient sous le coup de la loi du 31 décembre 1992, qui dit qu’il doit y avoir un lien direct entre le poste à pourvoir et l’évaluation du candidat. On ne peut pas écarter par exemple un candidat à un poste de comptable parce qu’il n’a pas fait médecine… Et pas non plus parce qu’il est au chômage. Du moins officiellement.

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