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Plus d’un salarié sur deux souffre du bruit au travail

La semaine de la santé auditive au travail a lieu en ce moment. Les organisateurs ont interrogé les salariés français : plus d’un sur deux souffre du bruit au travail. Parmi eux, les télétravailleurs, qui ne supportent plus le bruit du bureau.

Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Une employée se bouche les oreilles à cause du bruit. (PHILIPPE TURPIN / MAXPPP)

Quand on a goûté au silence du travail à la maison, on a du mal à revenir dans l’environnement bruyant du bureau. C’est ce que montre le baromètre Ifop-JNA, réalisé à l’occasion de la Semaine de la santé audivite au travail. 53% des salariés en télétravail regrettent de venir travailler dans leur entreprise à cause du bruit qui y règne.

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Ce sont surtout ceux qui pratiquent le télétravail à haute dose, deux à trois jours par semaine, qui peuvent difficilement supporter de remettre les pieds au travail. L’Ifop note qu’en matière de bruit, le seuil de tolérance que certains actifs pouvaient auparavant accepter est devenu plus bas depuis qu’ils ont expérimenté d’autres organisations comme le télétravail.

La première source de pollution sonore vient de l’extérieur : 35% des salariés se plaignent des bruits du dehors. Viennent ensuite les allers et venues des collègues, les conversations de bureau, pointées par 27% des sondés et le fonctionnement de certains appareils, comme les imprimantes, pointés du doigt par un quart des salariés.

Des tensions au sein des équipes à cause du bruit

Le bruit n’est pas un problème qui se limite à l’open space et les métiers les plus touchés par le bruit ne sont pas ceux qui s’exercent dans un bureau. En tête des salariés qui se plaignent le plus du bruit viennent ceux qui travaillent dans la réparation d’automobiles, le transport, l’entreposage, l’hébergement et la restauration. On trouve ensuite l’agriculture, l’industrie et les bâtiments et travaux publics, viennent seulement ensuite les services et les administrations. D’une manière générale, ce sont les ouvriers et les travailleurs franciliens qui sont les plus gênés par le bruit.

La fatigue est la première conséquence du bruit que l'on subit au travail. Viennent ensuite la lassitude et l’irritabilité pointées par les travailleurs exposés au bruit. Les deux tiers d’entre eux sont sujets à ces maux. Viennent ensuite le stress, le mal être, l’anxiété et même la dépression. Mais on parle aussi d’incompréhensions et de tensions au sein des équipes, d’agressivité dans les échanges et de repli sur soi. Élément étonnant de cette étude : les plus jeunes sont plus sensibles au bruit que les plus de cinquante ans, comme si les seniors avaient pris d’avantage l’habitude des nuisances sonores.

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