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Retour au travail "sur site" : les salariés préfèrent le bon vieux bureau individuel fermé

Dans quelles conditions veulent travailler les Français, dans quel type de bureau ? Alors que les entreprises veulent développer les espaces communs, les salariés se prononcent contre l'open space et le flex office.

Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un bureau individuel, une solution souhaitée par la plupart des salariés. (JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT / RADIO FRANCE)

Les salariés rejettent très nettement l’open space. Seulement un salarié sur huit a désormais envie de travailler dans un espace de travail partagé. La crise sanitaire est passée par là. Selon Ingrid Nappi, professeur et chercheur à l’Essec, l’École de commerce qui a interrogé des salariés, si les Français rejettent désormais encore plus l’open space, c’est parce qu’il est perçu comme moins hygiénique. En plus de générer de la fatigue parce qu’il est bruyant. Et d’être perçu davantage comme un espace de collaboration que comme un espace de travail propice à la concentration.

Pour les mêmes raisons, les salariés rejettent le flex office. Cette solution qui consiste à ne pas attribuer à chacun une place fixe dans un espace partagé. Le flex office tente pourtant beaucoup les entreprises. Selon une étude menée par Deskéo en avril dernier, 55% des entreprises souhaitent mettre en place ce système de bureau non attitrés pour notamment faire des économies de mètres carrés. Pourtant, selon l’Essec, cette solution est elle aussi rejetée par les salariés : seulement 4% d’entre eux se prononcent pour le flex office. Et parmi ceux qui travaillent dans ces conditions, 73% veulent abandonner ce système. Un flop.

Vive le bureau individuel !

Les deux tiers des salariés, 63%, veulent désormais un bureau individuel fermé. Et 16% sont pour un bureau fermé partagé. Un mini open space, à taille humaine. Pourquoi ? Pour Ingrid Nappi, la chercheuse de l’Essec, désormais, les salariés ont besoin de retourner au bureau pour retrouver leurs marques. Et ils rejettent le côté impersonnel de l’open space. Après des mois de télétravail dans sa tanière, on n’est pas prêt à se retrouver exposé aux bruits, aux mouvements, aux dérangements en tout genre et aux risques sanitaires.

Il y a en tout cas la volonté de contrôler son environnement de travail. Les trois attentes principales des salariés sont l’hygiène et la sécurité du lieu de travail, le contrôle de l’environnement physique, comme la température et la lumière et bien sûr la distanciation physique. On veut bien revenir au travail, mais on veut limiter les risques.

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