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Un test pour savoir si la vie professionnelle prend (vraiment) trop de place

Votre vie est-elle équilibrée ? Le travail prend-il trop de place ? Pour s'en assurer, et trouver des solutions, certaines entreprises ont recours à un nouvel outil, mis au point par des scientifiques.
Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
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Le signal d'alarme a été tiré, il y a quelques jours, sur le burn out. 12% des actifs seraient en risque de surmenage grave. Sans aller jusque là, on a parfois le sentiment que le boulot envahit tout. C'est justement pour mettre des données objectives sur tout ça qu'un nouvel outil de prévention vient d'être mis au point. C'est un questionnaire établi par des scientifiques. Soixante questions qui donnent une cartographie. Un instantané qui peut mettre en évidence un déséquilibre entre le boulot et la vie personnelle. Plusieurs grandes entreprises testent cet outil : SFR, Lacoste, Bristol-Myers-Squibb.

Soit l'entreprise presse les gens comme des citrons : on charge les salariés, souvent les meilleurs, les plus impliqués au risque qu'ils finissent par craquer. Soit elle se dit qu'il est aussi de sa responsabilité d'employeur de ne pas laisser un salarié se laisser dévorer par son travail. C'est pour impliquer à la fois l'employeur et le salarié que Jérôme Ballarin, président de l'Observatoire de la parentalité en entreprise, a mis au point ce test, le Quintivium.

A l'issue du test, on a un état des lieux, et des conseils délivrés en tête à tête. Mais l'entreprise reçoit aussi l'ensemble des résultats de tous les salariés. Anonymement bien sûr. Et c'est là où l'outil est peut-être le plus précieux : il peut signaler des déséquilibres dans toute une entreprise, ou dans certaines équipes.

L'employeur a l'obligation légale de mettre tout en oeuvre pour protéger la santé et la sécurité de ses salariés. Quand il y a des burn out, ou du stress en excès, sa responsabilité peut être engagée devant les tribunaux. Ce genre de diagnostic n'est donc pas un gadget.

Attention aux traces que vous laissez sur internet

On sait qu'il vaut mieux surveiller son "e-réputation", surtout quand on cherche du travail, une nouvelle étude, menée par le site d'emploi RegionJobs, le confirme : près d'un recruteur sur deux utilise les moteurs de recherche pour se renseigner sur un candidat. Et surtout, un tiers d'entre eux a décidé de laisser tomber au vu de ce qu'il a trouvé. A l'inverse, 31% des recruteurs ont été encouragés par ce qu'ils ont découvert sur le candidat. C'est le moment de vous "googeuliser" et de peaufiner votre meilleur profil.

Un centre Leclerc épinglé pour avoir surveillé ses employés de trop près

Trente neuf caméras pour cinq cent salariés, c'est trop. Surtout quand elles permettent de suivre les employés jusque dans les salles de repos. Selon le site RFSocial, le centre Leclerc de Saint-médard-en-jalles, en Gironde, vient d'être mis en demeure par la commission informatique et liberté. Trop de caméras, trop indiscrètes. Et puis ce qui a fâché la commission, c'est aussi un dispositif qui enregistre les empreintes digitales. Il faut placer les deux index sur un lecteur pour avoir accès aux zones qui renferment les parfums, les alcools et le matériel électronique. Un système biométrique qui surveille aussi les horaires de travail. Pas légal, d'après la Cnil.

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