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Vinci et l'accompagnement de jeunes demandeurs d'emploi

Tout l'été dans "C'est mon boulot", chaque jour une initiative citoyenne engagée par une entreprise. Insertion, environnement, bien être des salariés. Lundi, le groupe Vinci, qui remet en selle des personnes très éloignées de l'emploi.

Article rédigé par franceinfo, Philippe Duport
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le siège social de Vinci à Paris. (MAXPPP)

Comment une entreprise peut-elle aider les chercheurs d'emploi de son territoire... sans pour autant les embaucher ? Vinci a eu une idée. Prendre un groupe de dix personnes vraiment éloignées de l'emploi. Leur proposer un CDD de six mois. Pas pour les faire travailler dans l'entreprise. Mais pour travailler sur eux-mêmes. Des garçons et des filles de 18 à 27 ans qui n'avaient connu que des petits boulots.
La sélection n'a pas été facile. Arnaud Haber, directeur général de Vinci Insertion Emploi : "Là, on était sur une version expérimentale et on n'a pas choisi la facilité." Première étape de cette "formation action", répondre à une commande d'un vrai client. Il s'agit de la Croix-Rouge. Elle a besoin de deux bureaux mobiles. Dont un pour ranger des produits chimiques, des produits phytosanitaires. Les membres du groupe ont quatre mois pour y parvenir. Ils vont répondre à un cahier des charges, discuter avec des fournisseurs de matériaux, faire de la soudure, de l'électricité, etc. Ils vont donc devoir monter en compétences et Vinci va certifier ces compétences acquises via un certificat reconnu au niveau national.

La deuxième étape va consister à savoir se vendre

Tous ont de petites expériences professionnelles. Mais aucun n'est au clair sur ses savoir faire. Des compétences qu'ils peuvent tout à fait utiliser dans un domaine qui leur est inconnu.Comme une jeune femme qui avait travaillé dans les services à la personne et qui a pu changer son fusil d'épaule et devenir "facilitity manager", une sorte de concierge, de femme à tout faire, responsable des services généraux dans une entreprise. Arnaud Haber : "Elle avait aussi développé cette notion de relationnel, de contact et d'échange avec les personnes. Ce qui lui a servi de passer d'un métier de relations directes avec les personnes à une relation avec des besoins exprimés par des collaborateurs au sein d'une entreprise." Il a fallu aussi aux stagiaires passer deux mois dans les entreprises du groupe. Pas pour y postuler mais pour prendre contact avec la vie professionnelle, ses contraintes, ses codes, ses horaires. Tout ça pour qu'à la fin, chacun puisse décrocher un CDI ou une formation qualifiante qui leur ouvre la porte d'un emploi. Le dispositif a coûté à l'entreprise 20 000 euros pour un an. Mais à la clé, sept personnes ont signé un CDI.

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