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2016 : l'année de la petite reine

Encore un réveillon et le temps des bonnes résolutions. Pourquoi pas le vélo pour aller au bureau ? Avec des frais allégés et des parkings dédiés, 2016 pourrait être l’année de la petite reine.
Article rédigé par Dominique Loriou
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Le décret d’application de l’indemnité kilométrique vélo doit paraître au plus tard les premiers jours de janvier [Image d'illustration] © Maxppp)

Voilà une bonne nouvelle pour les salariés cyclistes. La fameuse IKV, l’indemnité kilométrique vélo, arrive à grande vitesse. Au ministère de l’Ecologie, on affirme qu’on est dans la dernière ligne droite. Le décret d’application indispensable doit paraître au Journal officiel, peut-être ce 31 décembre, au plus tard les premiers jours de janvier. Le texte attend une signature sur le bureau de Ségolène Royal. Il est sur le haut de la pile.

L'indemnité kilométrique vélo, c'est quoi ?

Il s’agit d’un dédommagement pour les trajets entre le domicile et le travail effectués à vélo, que votre engin soit ou non électrique. Chaque kilomètre vaut 25 centimes. On estime qu’en moyenne, un salarié parcourt 7 km par jour pour se rendre au travail et en revenir, ce qui fait 1,75 euro. Le tout exonéré d’impôt sur le revenu, exactement comme un abonnement de transports en commun. Du côté de l’employeur, sa participation est également exonérée de cotisations sociales.

Déjà des déceptions

Tout le monde n’aura cependant pas droit à cette disposition. Voilà le premier point décevant. La mesure est facultative pour l’employeur. Aux salariés de poser la question, mais le patron aura le dernier mot. Et puis l’indemnité est plafonnée : 200 euros par an au maximum. Et cela quels que soient vos tours de pédales. C’est le résultat d’un amendement du gouvernement passé quasiment inaperçu en pleine COP21. 

Pourtant, si l’on en croit le ministère de l’Ecologie, qui a testé cette indemnité dans une quinzaine d’entreprises regroupant 10.000 salariés, l’idée fonctionne. Au début de l’opération, il y avait 200 cyclistes, et plus du double six mois plus tard.

Des abris vélos et des "vélo-stations"

Et puis parallèlement, les abris vélos sécurisés poussent comme des champignons dans les gares SNCF. Le tout premier devrait arriver à Paris gare Montparnasse le trimestre prochain pour les porteurs d’un passe navigo et sur abonnement. Ce sera ensuite au tour de la gare de Lyon, de la gare de l’Est, puis de la gare Saint-Lazare.

La ville de Paris réfléchit même à deux énormes "vélo-stations" accessibles à tous. Il s'agirait là de plusieurs milliers de places au total dans des tunnels désaffectés sous la gare Montparnasse et la gare de Lyon, avec pourquoi pas des services de réparation, de gravage pour assurer les biclous. Il faut dire que le vélo représente chaque année 4,5 milliards de retombées économiques et 35.000 emplois.

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