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"Piloter les navires, c'est toujours grisant" : à la rencontre d'Emmanuel Fournier, pilote de Seine

Tout l’été, franceinfo vous fait découvrir des métiers étonnants ou méconnus à travers la chronique "C'est vraiment ton boulot ?". Vendredi 18 août : le métier de pilote de Seine, avec Emmanuel Fournier.
Article rédigé par franceinfo, Farida Nouar
Radio France
Publié
Temps de lecture : 267 min
Emmanuel Fournier est pilote de Seine. (FARIDA NOUAR / RADIOFRANCE)

"Captain, we are on the way. Could you increase your speed to 8 to 9 knots ?" C'est au Havre que ce pilote de Seine nous a donné rendez-vous. Embarquement dans une vedette, direction l'Atlantic Reef, un navire de commerce auquel il s'adresse. 

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L'objectif ? Rejoindre le navire, pour monter à bord et le conduire jusqu'au port de Tancarville. "Je dis au capitaine d'augmenter sa vitesse pour pouvoir embarquer, et de venir légèrement à droite pour faire un abri à la vedette. Quand on passe de la vedette à l'échelle, il faut que ça aille très vite, et ne pas perdre de temps", explique Emmanuel.

Être pilote de Seine consiste notamment, à aider les équipages, surtout étrangers, à réussir le passage de la pleine mer à la Seine. (FARIDA NOUAR / RADIOFRANCE)

Son métier est un peu particulier : il est pilote de Seine. Son travail est simple : aider les équipages, surtout étrangers, à réussir le passage de la pleine mer à la Seine, puis les aider à naviguer sur ce fleuve qu'il connaît parfaitement puisqu'il l'arpente depuis 25 ans. "Je ne donne que les consignes, je ne touche à rien. Je vais donner les ordres de cap au barreur pour gouverner correctement en Seine."

"On est là pour rassurer"

"On est là aussi pour rassurer l'équipage, dire que tout va bien, ajoute Emmanuel Fournier, en donnant de nouvelles consignes, toujours en anglais. On est bien positionnés par rapport au chenal." "Piloter les navires, c'est toujours grisant, confie le professionnel. On travaille très régulièrement la nuit et quand on a deux ou trois navires par jour, il faut faire attention au sommeil."

"On monte le navire, on fait la manœuvre, on le met à quai en toute sécurité. Ce n'est jamais pareil, ce n'est jamais la même heure, jamais le même navire, jamais le même courant."

Emmanuel Fournier, pilote de Seine

à franceinfo

 

Sur le bateau, tout se passe bien. "On est proches de prendre les remorqueurs dans quelques minutes et on va commencer à ralentir", détaille Emmanuel, en distribuant de nouveaux ordres. Le port de Tancarville approche, il va falloir accoster. "Le vent nous pousse à l'extérieur, c'est compliqué", dit le pilote. "Prenez les gardes devant, vous pouvez revenir dans l'axe", lance-t-il à l'équipage. Le navire s'amarre solidement à quai. La manœuvre est terminée. Mission accomplie pour Emmanuel Fournier.

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