Le logement en France, l'enfer
Partie de rien, la Fondation Abbé Pierre a fait son trou. Ce mardi, ils voient les choses en très grand. Écrans géants, plateaux repas pour tout le monde, cafés à gogo, le tout Porte de Versailles, avec près de 2.000 invités. À la tribune, on retrouve toujours cette même hargne, cette même colère, portées par les dirigeants de la Fondation.
Le président Raymond Etienne n'est pas tout jeune. Mais alors... quelle voix, quels mots ! Le directeur délégué, qui tirera sa révérence dans deux mois après 14 ans de bons et loyaux servcies, ne peut s'empêcher de laisser s'échapper son sourire dans chacune de ses prises de parole. Ça, c'est Patrick Doutreligne, l'homme qui a acquis la sagesse, après avoir parfois dû avaler quelques couleuvres. Le troisième est Christophe Robert, THE orateur, sémillant quadragénaire, cet homme charismatique et brillant va succéder à Doutreligne.
Avec eux, avec tous les bénévoles et les associations à travers l'Hexagone, la Fondation continuera de hurler son effroi quand on voit que de plus en plus de jeunes se retrouvent à la rue, quand on voit que même des propriétaires se retrouvent sous l'eau car asphyxiés par les dettes. Quand on voit que des familles se font expulser du jour au lendemain et se retrouvent à traîner d'hôtels en hôtels avec leurs enfants sous le bras. Un parterre de politiques ne les émeut pas plus que cela. Ils peuvent donner la parole à Alain Juppé, qui avait fait le déplacement porte de Versailles aujourd'hui ou à la ministre du Logement Sylvia Pinel. Leurs discours ne varient pas. Ils ne lâcheront rien, c'est sûr.
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