"Le renseignement, c'est un métier"
Une belle brochette répond a la presse. Le Français François Molins, l'espagnol Javier Zaragova Aguado, l'américain Bruce Swartz, le tout lancé par Christiane Taubira, la française qui a rameuté ce beau monde judiciaire à Paris. L'idée: échanger sur les façons de combattre les terroristes qui nous assaillent de partout et sous différentes formes. Bien évidemment, ce fut le moment de revenir sur la loi sur le renseignement, qui fait tant de bruit en ce moment.
La garde des Sceaux a rappellé combien la défense des libertés individuelles ne devait pas en pâtir, tout en soulignant l'importance de la création de magistrats habilités secret défense, ainsi que l'avènement du renseignement pénitentiaire (son amendement à elle). "Le renseignement, c'est un métier" a lancé Christiane Taubira. Un journaliste brésilien pose la question des J.O qui débarquent dans son pays. "Nous ne sommes absolument pas prêts, je vous le dit" . La ministre lui répond d'emblée en brésilen (joli): "En effet, les procédures sont différentes d'un lieu à un autre, et la résolution des Nations Unies, il va falloir s'en servir". Bon, je reste un peu sur ma faim. Cette histoire de brésiliens pas prêts "du tout" fait froid dans le dos. Puis, vint le tour de la brochette de procureurs.
L'homologue espagnol fera une longue tirade sur la politique répressive de son pays à l'égard des Basques d'Eta. "Nous avons pratiqué l'éloignement et la séparation des terroristes entre eux. Ca a très bien fonctionné. Et nous sommes venus à bout de ce problème". Je réclame le micro...aïe, trop tard, plus de questions possibles. Je voulais demander si, sans préjuger de la culpabilité de certains et sans émettre le moindre avis sur la question basque,'on pouvait oublier les cris des familles ou associations, relayant les tortures sur des hommes te des femmes dans des prisons espagnoles. Ou oublier le rôle de certains magistrats qui avaient, l'histoire l'a dit par la suite, outre passé leurs fonctions, en laissant faire ce qui est interdit dans une démocratie.
En sortant, j'en parle avec un cronfrère espagnol. "Oui, on ne peut oublier tout cela. Même si je combats la violence des basques, il y eu de vrais problemes dans les prisons. Tout comme à Guantanamo. On marche sur des oeufs en ce moment. Ces procureurs les premiers. Nous devons être des garde fous, nous, les journalistes" , me dit il.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.