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Touche pas à ma Sécu

Elle a 70 ans. La dame est un peu âgée, beaucoup la critiquent, certains nous l'envient. A la Mutualité, un colloque a réuni un parterre d'invités, y compris de pays étrangers, pour célébrer ce dispositif très français.
Article rédigé par Nathalie Bourrus
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 8 min
  (© MaxPPP)

La Belle Idée, la belle Sécu. Marisol Touraine, la ministre de la Santé, est venue lui rendre hommage, à la Mutualité, ce mardi matin. Notre fierté. Notre Adn. Notre numéro de Sécu.

Le ministère intitule sa campagne, "A travers la France, la vie en plus", et publie un catalogue avec des témoignages: l'ex-rugbyman Serge Blanco parle de solidarité un peu comme dans l'univers de l'ovalie, le comédien Philippe Torreton rappelle que son frère ainé lui disait : "Apprends par coeur ton numéro de Sécu".

Des historiens ont expliqué comment elle était née. Jean Pierre Azéma a longuement évoqué cette France meurtrie par la guerre, après la faim, après le froid. Ce besoin d'un nouvel ordre social, incarné par la Sécurité Sociale, et cette ordonnance de 1945. Depuis, elle a changé, par époque, par moments. Mais jamais de révolution.

Fossilisée la Sécu?

Le colloque à la Mutualité n'a pas vraiment apporté de réponses, quelques pistes oui. L'enjeu parait être la jeunesse, comme pour mieux la protéger, et la responsabiliser. Le déficit ? Dans les travées, tout le monde en parlait. Francois Hollande s'est déplacé mardi en fin d'après midi, il est venu dire du bien de la Sécu. Et a demandé aux patrons de prendre en charge leurs parts, dans le dossier des complémentaires santé.

La Sécu aux salariés, comme crée il y a 70 ans, sauvée, pour le moment. Jusque-là, tout va bien.

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