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Une main aux fesses, c'est cinq ans de prison

Les femmes ne se sentent pas en sécurité dans les transports en commun. Métros, bus, trains, ne les rassurent pas beaucoup. Selon une enquête du Haut conseil à l'égalité hommes/femmes, six sur dix ont peur d'une agression ou d'un vol. Et 100% déclarent avoir été victimes de harcèlement sexiste, ou avoir subi une agression sexuelle, une fois dans leur vie.
Article rédigé par Nathalie Bourrus
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (© Maxppp)

Entre moiteur et chaleur estivale, les femmes se sentent mal à l'aise, dans les transports en commun. Dans le métro parisien, les vacances n'arrangent pas les choses. On est de plus collés-serrés, ambiance boîte de sardines. Et c'est là que la main baladeuse peut se mettre en marche, ni vu ni connu. Et souvent, ni dénoncée.

Le rapport concocté par le Haut conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes, et remis à la secrétaire d'Etat chargée des Droits des femmes, Pascale Boistard, préconie une quinzaine de solutions, des pistes, pour que cela cesse "sur toute la ligne". "Une main aux fesses, ça coûte cinq ans de prison, et 75.000 euros d'amende ", rappelle la présidente du Haut conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes. "Cela relève du Code Pénal, ce n'est pas anodin ", précise Danielle Bousquet.

Et il y a tout le reste, dans le panier du "harcèlement sexiste". Un regard lubrique, une plaisanterie douteuse... Difficile, affirment de nombreuses femmes, de savoir comment, et où, aller se plaindre de ces comportements assez courants. Idées avancées dans ce rapport : rendre les bornes jaunes d'appels à l'aide du métro davantage voyantes. Généraliser le numéro d'alerte de la SNCF (le 3117), développer les campagnes d'affichage et les messages sonores. En plus, ou à la place des mises en garde sur les vols de sacs à main, on pourraît bientôt entendre une douce voix alerter sur les agressions sexistes.

A bon entendeur....

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