Pigier : "Nous sommes une école qui est réaliste en regard du rêve des jeunes"
Pigier ce sont 25 écoles où 1200 collaborateurs forment 8000 étudiants chaque année. Un groupe présent en France et en Afrique francophone.
Philippe Grassaud, président des écoles Pigier, groupe Eduservices est l'invité de Ça nous marque.
Un visionnaire de l’enseignement moderne
Gervais Pigier était à l’origine un comptable qui était un grand ami des Boucicaut, Félix Potin, fondateurs des Grands Magasins de l’époque. Il s’est retrouvé face à une problématique d’emplois, puisqu’à cette époque les gens n’étaient pas formés pour travailler dans cette nouvelle activité que représentaient les Grands Magasins.
C’est ainsi qu’il a créé les premiers cours de comptabilité, c’est lui qui a importé la méthode de comptabilité en partie double débit/crédit, la comptabilité moderne. Dès 1877, Gervais Pigier va aussi inventer les cours par correspondance. A l’époque, les moyens de transport étaient rares, en revanche la Poste fonctionnait déjà très bien, et c’est ainsi qu’il a pu développer ce mode d’enseignement.
1890, Pigier ouvre ses écoles aux jeunes filles
A l’époque, c’est totalement révolutionnaire car les femmes ne travaillaient pas hors des fermes. Pigier a été l’une des premières écoles à permettre la libération de la femme, grâce à un enseignement professionnel. Du fait de cette stratégie, Pigier va se développer rapidement. En 1931, on compte déjà plus de 100 écoles Pigier en France, et six autres à l’étranger et puis après-guerre, les 30 glorieuses vont représenter un âge d’or pour Pigier. Ce sont des bataillons de sténos dactylos qui sont alors formés.
La fin des secrétaires
A la fin des années 80, arrivent les ordinateurs, le traitement de texte qui va engendrer progressivement la raréfaction des secrétaires. Cela nous a obligé à nous adapter, explique Philippe Grassaud : "Nous sommes passés du secrétariat à l’assistanat, on est passé de la machine à écrire à l’ordinateur, on a modifié nos programmes."
Pigier est cependant passé de plus de 100 écoles à 25... "Il y a moins d’écoles de proximité mais des campus plus importants. La grande force de Pigier c’est aujourd’hui un enseignement professionnel basé sur l’expérimentation. Grâce aux contrats d’apprentissage, les jeunes que nous formons sont payés par les entreprises, et leur formation est financée par les organismes de la formation professionnelle. Non seulement cela ne leur coûte rien, mais ces jeunes gagnent de l’argent", souligne Philippe Grassaud.
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