C’est une chanson qui nous ressemble. "Je cherche après Titine", des poilus jusqu’à Charlot
En partenariat avec l’exposition C’est une chanson qui nous ressemble – Succès mondiaux des musiques populaires francophones à la Cité internationale de la langue française de Villers-Cotterêts, ces chroniques reviennent en détail sur chacune des histoires qui y sont présentées.
"La spinash o la bouchon / Cigaretto Portabello / Si rakish spaghaletto / Ti la tu, la ti, la tua". Vu de loin, cela ressemble à du français ou plutôt ça ressemble à l'imitation de quelqu'un qui essaie de parler français. À tout jamais, c'est une chanson absurde et c'est d'ailleurs son titre officiel, Nonsense Song. Mais c'est surtout la chanson de Charlot dans les temps modernes. Et la seule chanson de Charlot puisqu'il n'a plus rechanté à l'écran depuis 1936, et le premier film parlant du plus célèbre personnage du cinéma muet. Enfin, nous ne sommes pas là pour parler de la carrière de Charlie Chaplin, mais de la vie de Titine, Titine que l'on cherche.
Titine est née à Paris, enfantée par trois paroliers, Marcel Bertal, Louis Maubon et Henri Lemonnier. Mais il est possible qu'ils aient fini par signer tous les trois une chanson dont on connaît de nombreuses variantes, comme ici dans les années 1920 par Marcelli et Léonce. Mais la version que l'on rêve d'entendre, c'est celle de Gaby Montbreuse, qui en 1917 a créé Je cherche après Titine à l'Européen, une salle de spectacle près de la place de Clichy. On dit que ce soir-là, elle descend de scène pour chercher Titine parmi les spectateurs et à la fin de la chanson, elle pose un gros baiser sur le crâne d'un soldat en permission.
Dans cet épisode de C’est une chanson qui nous ressemble, vous entendez des extraits de :
Charlie Chaplin, The Nonsense Song (Je cherche après Titine), 1936
Marcelly, Je cherche après Titine, 1924
Léonce, Je cherche après Titine, 1926
Gaby Montbreuse, Dans un taxi, 1930
Gaby Montbreuse, Le Bec de gaz, 1924
Ben Bernie, Titina, 1925
Charlie Chaplin, The Nonsense Song (Je cherche après Titine), 1936
Vous pouvez aussi prolonger cette chronique avec le livre C’est une chanson qui nous ressemble aux éditions du Patrimoine.
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