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Air France creuse sa dette en 2012

Ce n'est pas vraiment une surprise. Air France KLM reste dans le rouge, avec une perte en 2012 qui atteint désormais 1,19 milliard d'euros contre 809 millions l'an dernier. Toutefois, le ciel est peut-être en train de s'éclaircir pour le groupe.
Article rédigé par franceinfo
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La compagnie a pu ramener sa perte d'exploitation à 300 millions d'euros , contre 353 millions un an plus tôt, et ce malgré une forte augmentation de la facture carburant et des charges liées à son plan de restructuration.

Dans le détail,
l'activité long courrier s'est plutôt bien comportée
, grâce notamment à une
réduction de la voilure, ce qui a permis d'augmenter le coefficient de
remplissage et la recette unitaire notamment sur l'Amérique du Nord. Un taux de
remplissage qui dépasse les 83%. C'est un record pour Air France
KLM.

En revanche, le
court-moyen courrier creuse toujours
, avec une perte de plus de 800 millions
d'euros, contre 700 millions en 2011. Les bases de province lancées, à grand
renfort de communication, sous la présidence de Pierre-Henri Gourgeon, à
Marseille, Nice et Toulouse sont un échec. Quant à l'activité cargo, elle accuse
un déficit de 222 millions d'euros. Voilà pour les chiffres de 2012.

Mais ce qui compte,
c'est 2013. Une année cruciale a rappelé Jean-Cyril Spinetta, lors d'une
conférence de presse cette semaine. Une année 2013 qui dépendra du plan
Transform 2015, dont les premiers résultats sont attendus d'ici au printemps
prochain. Pour le personnel au sol et les PNC, hôtesses et stewards, les
accords sur le temps de travail viennent à peine d'être signés. Et du côté des
pilotes, toutes les mesures pour améliorer la productivité n'ont pas encore été mises
en place. De nombreux chantiers sont en cours.

Quoi qu'il en soit,
aujourd'hui, toutes les catégories de personnel ont désormais validé les accords
proposés par la direction. Le spectre d'une grève dure et coûteuse s'éloigne
progressivement.

Pour ce qui
concerne l'emploi, ces gains de productivité vont entraîner des sur-effectifs,
d'où la suppression de 5.122 postes ,
dont 2.767 parmi les personnels au sol, essentiellement des départs volontaires
non remplacés pour lesquels Air France a provisionné 471 millions d'euros.

On attend aussi de
voir ce que donnera, sur le réseau régional, le regroupement des filiales,
Regional, Britair et Airlinair, sous la nouvelle entité HOP. A suivre,
également, la nouvelle grille tarifaire sur le court moyen courrier pour tenter
de concurrencer les low-cost.

La Question qui se
pose, c'est est ce que ce plan sera suffisant pour redresser les comptes du
groupe ?
De nombreux analystes sont perplexes. La direction de la compagnie
tablait sur des chiffres plus optimistes, au niveau de la croissance économique et
surtout des prix du pétrole moins élevés. D'ici la fin d'été, il faudra
peut-être s'attendre à une nouvelle réduction de la capacité et des
investissements, au pire de nouvelles coupes claires.

La situation de nos
voisins européens n'est guère meilleure. Lufthansa s'apprête à supprimer plus
de 3.700 emplois, quant au groupe IAG, propriétaire de British Airways et
d'Iberia, il annonce 3.800 postes en moins au sein de la compagnie espagnole et
sans doute une refonte totale du réseau court-moyen, qui pourrait profiter à
la très dynamique compagnie Vueling, récemment rachetée par
IAG.

En quelques lignes,
Boeing aurait trouvé la solution au problème des batteries au Lithium sur le

  1. Depuis près d'un mois, les 50 Boeing 787 en circulation dans le monde sont
    cloués au sol, après une série d'incidents. La solution doit encore être validée
    par l'aviation civile américaine.

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