Cet article date de plus de quatre ans.

Chroniques du ciel. Catherine Maunoury et Bertrand Piccard dénoncent des attaques irrationnelles contre le secteur aérien

Le monde

de l'aéronautique se mobilise contre les attaques à répétition, envers le secteur, accusé d'être l'un des principaux responsables du réchauffement climatique.
Une tribune publiée sur le site du "Journal du Dimanche" par l'aéronaute suisse Bertrand Piccard et par Catherine Maunoury, présidente de l'Aéro-Club de France.

Article rédigé par franceinfo, Frédéric Beniada
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Des avions de la compagnie aérienne EasyJet cloués au sol lors de la pandémie de Covid-19, le 2 mai 2020, à l'aéroport de Luton (Royaume-Uni). (MAXPPP)

"L’aviation est devenue l’otage d’une idéologie qui prône la décroissance économique comme seule solution aux enjeux environnementaux. Cette idéologie déroule un 'avion-bashing'. Il frôle le fanatisme, comme pour se donner bonne conscience et oublier que l’on pollue ailleurs". Voici l’un des extraits de la tribune publiée le 3 octobre sur le site Journal du Dimanche par l'aéronaute suisse Bertrand Piccard, président de la Fondation Solar Impulse et Catherine Maunoury, ancienne championne du monde de voltige et présidente de l’Aéroclub de France.

Ces deux personnalités du monde de l’aéronautique rappellent que le transport aérien n’a pas attendu la crise sanitaire pour entamer sa transition écologique. C’est d’ailleurs l’un des rares secteurs à pouvoir relever ce défi environnemental. Ce défi est dans l’ADN de l’aviation, précise Catherine Maunoury qui dénonce des attaques irrationnelles. Catherine Maunoury et Bertrand Piccard rappellent qu’en 70 ans, l’aviation a réduit de 80% son empreinte carbone par passager.

"Les enjeux environnementaux nous offrent la chance unique de construire l'aviation de demain. Ne la laissons pas passer", concluent Catherine Maunoury et Bertrand Piccard dans cette tribune.

Extraits de la tribune publiée le samedi 3 octobre 2020 sur le site du JDD

"La population comprend enfin le besoin impérieux de protéger l’environement et commence à se révolter contre les excès d’un système créateur de pollution et d’inégalités. Il était temps ! Mais pour générer le maximum de soutien, les activistes doivent se concentrer sur l’essentiel, loin des anecdotes et des boucs-émissaires comme les sapins de Noël et les avions. Au risque de ridiculiser la cause qu’ils veulent défendre. Les sources de CO2 les plus importantes proviennent des moteurs à combustion, des bâtiments mal isolés, des chauffages et climatisations inefficients. Mais l’impuissance à résoudre ces problèmes ne devrait pas pousser à se retourner contre des cibles secondaires". 

"Ce dénigrement irrationnel occulte l’impact socio-économique des activités aéronautiques qui représentent plus de 1,1 million d’emplois directs et indirects en France, et 4,3% du PIB. C’est donc une réussite industrielle majeure et un garant de notre indépendance en matière de transport".

"Et surtout, l’avion-bashing éclipse l’essentiel : si une industrie peut relever le défi de sa transformation, c’est bien l’aéronautique. C’est dans son ADN d’évoluer. Les femmes et les hommes qui la composent, ingénieurs, chercheurs, ouvriers, techniciens, sont les héritiers des pionniers français qu’étaient Blériot, Saint-Exupéry, Mermoz, Dassault, Potez, Latécoère et bien d’autres".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.