Chroniques du ciel. Le mystère de la disparition de l'aviatrice Amelia Earhart enfin élucidé ?
L’aviatrice Amelia Earhart serait bien morte sur une île du Pacifique après la panne sèche de son appareil en 1937. C'est ce que révèlent de récentes analyses d'un scientifique américain.
Les restes du corps d'Amelia Earhart, disparue à l'âge de 39 ans au cours d'un vol en 1937, première femme à avoir traversé seule l’océan Atlantique à bord de son engin, ont été récemment réexaminés à la lumière des nouvelles technologies. Des ossements retrouvés en 1940 qui seraient bien ceux de la célèbre aviatrice.
Un mystère vieux de 80 ans
Une énigme qui est peut-être sur le point d’être résolue grâce aux découvertes d’un professeur américain d’anthropologie. Il s’appelle Richard Jantz et affirme que les ossements retrouvés en 1940 sur la petite île inhabitée du Pacifique Sud, Niku-ma-roro correspondent bien aux restes de l’aviatrice américaine Amelia Earhart.
Cette pionnière de l’aviation, auteur de nombreux records, a disparu en 1937, avec son navigateur, Fred Noonan, lors d’une tentative de tour du monde. L’une des hypothèses les plus souvent avancées, veut que leur bimoteur un Lockheed Electra, se soit écrasé sur une petite ile déserte, après une panne sèche au-dessus du Pacifique. Il se dit que les deux aventuriers, n’auraient jamais réussi à atteindre le minuscule îlot d’Howland, territoire américain situé à mi-chemin entre l’Australie et Hawaï où ils auraient pu ravitailler au terme d’une étape particulièrement longue, plus de 4.000 kilomètres. Mais il n’y a aucune certitude.
La "légende" d'Amelia Earhart
C’est ainsi qu’est née la légende d’Amelia Earhart, construite sur des hypothèses, des théories plus ou moins loufoques. Amélia capturée par les Japonais, abattue en vol parce qu’elle menait une mission d’espionnage pour les comptes des Etats-Unis, échouée sur une île où elle aurait poursuivi tranquillement son existence, loin de tout. À l’époque, l’étude des ossements retrouvés par une expédition britannique avait conclu à des restes masculins, d’un homme petit et trapu.
La technologie ayant énormément évolué depuis les années 1940, Richard Jantz a lui décidé de procéder à de nouvelles analyses, en s’appuyant sur une importante base de données et de programmes informatiques très performants. A partir de photos, de documents, il a étudié un crâne, un tibia, un humérus, un radius et les vêtements portés en 1937 par Amelia Earhart.
Aucun doute selon le professeur d’anthropologie Richard Jantz
Pour lui, il n’y a aucun doute, jusqu’à la preuve absolue du contraire ; à 99%, ses restes sont bien ceux de l’aviatrice américaine. La mauvaise interprétation des précédentes recherches, dit-il, s’explique par le fait que l’anthropologie légale n’était pas très développée au début du XXe siècle. Son étude vient d’être publiée dans la très sérieuse revue d’anthropologie de l’université de Floride. Le mystère de la disparition de la première femme à avoir traversé seule l’Atlantique en avion en 1932, est peut-être enfin de s’éclaircir.
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