Climat : aviation et CO2, vers un accord en 2016 ?
Et cela fait des années, que les industriels du secteur, les compagnies et les aéroports sont à la pointe de la recherche pour une aéronautique propre et durable.
La problématique du développement durable de l'aviation est traitée au sein de l'Organisation Internationale de l'aviation civile qui tiendra l'an prochain, en 2016 son assemblée générale.
A cette occasion, l'OACI tentera d'obtenir un accord pour réduire l'empreinte carbone du transport aérien, non pas par de la taxation, comme avait tenté de le faire et de manière isolée Bruxelles, il y a trois ans. Mais par un système de compensations, en poussant, par exemple, les compagnies à financer des programmes de reforestation ou à investir dans des programmes de recherche sur les bio-carburants.
Une solution alternative pour éviter de nouvelles crises diplomatiques. On se souvient qu'il y a trois ans, les compagnies intra communautaires s'étaient élevées contre cette décision de Bruxelles, de taxer les transporteurs sur leurs émissions de CO2 en Europe, une mesure contraire aux règles internationales du transport aérien, qui entraînait, de fait, une distorsion de concurrence avec les compagnies non communautaires. Et qui avait aussi provoqué la colère de la Chine. A l'époque, Pékin avait carrément menacé d'annuler des commandes d'Airbus.
Stabiliser les émissions de CO2 du transport aérien d’ici 2020
En matière de développement durable, le transport aérien a de grandes ambitions. Elles ont d’ores et déjà été chiffrées. Le secteur entend stabiliser les émissions de CO2 d'ici 2020, puis les réduire de 50% d'ici à 2050 par rapport à 2005.
Objectif d'autant plus ambitieux qu'avec une croissance de 5% par an en moyenne, le trafic aérien double tous les 15 ans, il devrait atteindre 7 milliards de passagers à l'horizon 2032 contre 3,4 milliards cette année.
Le secteur a clairement la capacité de relever ce défi, lorsque l'on sait que depuis les années 60, la consommation des avions a baissé de 75% pour atteindre aujourd'hui en moyenne 3 litres au 100 kilomètres par siège passager.
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