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La Russie riposte aux sanctions européennes et menace d’interdire le survol de la Sibérie

Ce n'est pas la première fois, que la Russie brandit la menace d'une limitation des droits de trafic sur son territoire pour tenter de faire infléchir la communauté internationale.
Article rédigé par Frédéric Beniada
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
  (©  REUTERS)

La Russie riposte aux sanctions européennes et menace d’interdire le survol de la Sibérie

 

Il y a deux ans, face la volonté de Bruxelles de taxer les compagnies aériennes sur les émissions de gaz à effet de serre sur les vols à destination ou au départ de l'Union Européenne,  Moscou avait déjà envisagé d'interdire le survol de la Sibérie. Finalement, le projet fut repoussé puis abandonné, la commissaire européenne chargée du climat, Connie Hedegaard, appelée à d'autres fonctions. Aujourd'hui dans l'éventualité où les autorités russes mettraient à exécution leur menace, Air France-KLM, serait le principal impacté par cette interdiction. Avec près de 250 vols hebdomadaires, cargo compris, à destination de l'Asie, le groupe franco-néerlandais, à la santé toujours très fragile, pourrait de nouveau accuser de lourdes pertes. La fermeture de l'espace aérien Russe contraindrait les transporteurs Européens à trouver des routes plus au Nord ou plus au sud, mais sans alternative vraiment idéale. La Russie contrôle les corridors aériens jusqu'au cercle arctique. Comme au temps de la guerre froide où la Transsibérienne leur était interdite, les compagnies devraient donc quasiment passer par l'Alaska pour rejoindre le Japon. Au final, la route polaire représenterait un détour de près de 4000 kilomètres par rapport à la Transsibérienne, soit près de 5 heures de vol. Vers le sud, c'est à dire, le Moyen-Orient et le Golfe, les routes sont déjà extrêmement encombrés et c'est sans compter sur la décision de nombreuses compagnies de ne plus survoler l'Irak. Dans le meilleur des cas, la route Paris-Pékin, représenterait un détour de plus 1500 kilomètres. Résultat, des coûts opérationnels pour les compagnies européennes plus élevées et un avantage décisif pour les compagnies asiatiques et les compagnies du Golfe qui ne sont pas concernées par cette sanction de la Russie.

  (© EPA/SERGEI ILNITSKY)
 

 

Etihad et Alitalia scellent une alliance stratégique.

 

C'est une alliance stratégique. Après de longs mois de négociations, Etihad vient de prendre une participation de 49% dans la compagnie italienne. Un accord qui permet à Alitalia d'échapper à une probable faillite et à Etihad, d'asseoir sa position en Europe. La compagnie d'Abu Dhabi va investir au total près 1,758 milliards d'euros dans Alitalia. Prise de participation,  restructuration, nouveau plan stratégique, ouverture de lignes long courrier,  repositionnement de la marque. Entamées en décembre dernier, les négociations ont longtemps buté sur la lourde dette d'Alitalia estimée à plus d'un milliard d'euros. Etihad veut faire d'Alitalia "la compagnie la plus sexy d'Europe" a commenté  James Hogan, le PDG du transporteur d'Abu Dhabi, qui veut s'appuyer sur ce pour quoi l'Italie est reconnue, l'histoire, la culture, la nourriture et la mode. Un programme de repositionnement de la marque sera lancé au premier trimestre 2015 avant un retour à l'équilibre pour Alitalia à l'horizon 2017. L'accord doit maintenant recevoir le feu vert de Bruxelles et des autorités de la concurrence.

  (© RADIO FRANCE)

 

Malaysia Airlines repris en main par son actionnaire avant sa restructuration.

 

Au plus mal après la perte de deux gros porteurs en quelques mois, l’Etat de Malaisie vient de racheter la totalité des parts de Malaysia Airlines en vue de la restructurer. Une décision attendue après la disparition du vol MH370 en mars dernier dans l’océan Indien, et la perte en Ukraine d’un 777 abattu par un missile. Malaysia Airlines souffrait déjà d’une gestion approximative, d’interférences politiques, d’effectifs pléthoriques et improductifs. **Ces deux catastrophes n’ont fait qu’exacerber les problèmes de la compagnie qui perdrait actuellement près de deux millions par jour.

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  (© Malaysia Airlines)

 

A lire :

 

Quelques lectures d’été, Transall C160, 50 ans d’histoire. Un ouvrage à la gloire de cet avion de transport de troupes, illustrés de témoignages de pilotes, navigateurs, mécaniciens-navigants. Un ouvrage signé du Général Gérard Pons et du Colonel Hervé Bertrand. Puis un ouvrage étonnant, aux éditions Jourdan, « Le Baron Rouge, mémoires ». Le célèbre aviateur allemand Manfred Von Richthofen, aux quatre-vingt une victoires aériennes semble avoir traversé la Grande Guerre en s’amusant et que finalement il ne s’intéressait que très peu aux avions.  Et pourquoi, ce nom de Baron Rouge, une idée de peindre son biplan en rouge vif pour être reconnu par les membres de son escadrille. La réputation de Manfred Von Richthofen, fit le reste. 

  (© RADIO FRANCE)
 

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