La très longue histoire du Rafale
Il est né au début des années 1980 d’une volonté presque européenne, de trouver un successeur à deux avions : Le Mirage 2000 utilisé par les français, d’un côté, le Tornado, l’avion britannique, de l’autre utilisé par les Anglais, les Italiens et les Allemands. Sauf que personne ne voulait le même avion. Les Français souhaitaient un appareil très polyvalent, un avion tout en un, pour remplacer, à la fois, le Jaguar, le Super Etendard, le Crusader et les Mirage. Anglais, Italiens, Allemands, un avion plus spécifique dans ses missions.
A l’époque, Dassault est désigné comme maitre d’œuvre de la cellule. En contrepartie, les Britanniques exigent que le futur chasseur soit équipé de moteurs, Rolls-Royce. Echec des négociations. Finalement, chacun est reparti avec son projet. Dassault, Thomson, devenu Thales et Snecma avec le Rafale, les britanniques de BEA Systems, les italiens de Finmeccanica, les Allemands et les Espagnols d’EADS avec l’Eurofighter.
Un programme lancé le 21 avril 1988
Officiellement, le programme Rafale a été lancé le 21 avril 1988, le premier vol a eu lieu, le 19 mai 1991. L’Etat Français avait initialement estimé ses besoins à 320 appareils. Mais après la fin de la guerre froide, et face à de nouvelles contraintes budgétaires, il reverra ses ambitions à la baisse. Le programme prendra près de 10 ans de retard.
Les premiers avions ne seront livrés qu’en 2006. S’ajoutera une polémique sur le coût du programme et ses dérives, avant que le Cour des Comptes, ne rétablisse quelques vérités sur les dérives financières du programme, à peine 5%, bien en deça des milliards de dollars engloutis pour le JSF Américain ou l’Eurofighter.
Le meilleur des avions de chasse, le plus abouti techniquement
Bien que considéré comme le meilleur des avions de chasse, le plus abouti techniquement le Rafale, n’avait jusqu’à présent jamais réussi à s’imposer à l’exportation. Il a multiplié les échecs, au Brésil, au Maroc, aux Emirats, ou encore en Libye. On a souvent invoquée un prix jugé trop élevé par rapport à ses concurrents. Mais on sait que les véritables raisons sont politiques.
Avec ce premier contrat à l’export, Dassault espère maintenant un effet boule-neige. Aujourd’hui, le programme Rafale fait travailler chez Dassault et ses 500 sous-traitants près de 7000 personnes.
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