Taxis volants à Pontoise : premières expérimentations
Des taxis volants seront testés en conditions réelles à la fin de l'hiver en France, à Pontoise.
Le Cinquième Élément n’est plus très loin. L’aérodrome de Pontoise à une trentaine de kilomètres au nord-ouest de Paris, s’apprête à accueillir les premiers taxis volants. Dès la fin de l’hiver, une trentaine d’industriels et d’institutions, associés au projet, vont mener une série d’expérimentations en conditions réelles.
Ces essais viseront à assurer une parfaite intégration de ces véhicules électriques à décollage et atterrissage vertical, ces "Evtols", leur acronyme anglais, dans un environnement particulièrement dense. Impact acoustique, acceptabilité sociale, sécurité aérienne ou infrastructures.
Un premier vertiport européen à Pontoise
La zone d’expérimentation a été inaugurée cette semaine par Augustin de Romanet. "Nous allons faire naître à Pontoise, le premier vertiport européen", s’est enthousiasmé, le patron du groupe ADP.
"L’aéroport de Pontoise a été choisi parce qu’il est complet, avec une piste de 1.600 mètres, une tour de contrôle et une caserne de pompiers."
Edward Arkwright, numéro 2 d'ADPà franceinfo
Le premier taxi volant testé devrait être celui de l’allemand Volocopter, mais d’autres start-ups, comme le français Ascendance Flight Technologies, le britannique Vertical Aerospace ou le groupe Thales participent également à ce projet.
Airbus qui avait semblé prendre ses distances avec le projet semble de nouveau dans la course, avec la présentation de la maquette de CityAirbus NextGen, le taxi volant dévoilé en septembre dernier.
Avec le concours de la RATP
La RAPT va mettre à disposition du projet son laboratoire analysant les bruits et les vibrations, a expliqué sa PDG, Catherine Guillouard. Même bien plus silencieux que des hélicoptères, "Il est très important que ces nouveaux véhicules et leur opération soient acceptables par la population."
Avec pour objectif affiché de proposer des vols pré-commerciaux pour les Jeux olympiques de 2024. Sous réserve de certification, les participants au projet voudraient mettre en place deux lignes expérimentales, vitrines de leur savoir-faire, lors des Jeux olympiques : héliport d’Issy-les-Moulineaux – Saint-Cyr (Yvelines), et Roissy-Le Bourget-Paris.
"Ce ne sont pas des gadgets qui vont être testés ici. Ce sont des technologies qui vont changer l’industrie aéronautique", s’est enthousiasmé le ministre délégué aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, en saluant des projets qui font passer dans la "réalité" des mobilités jusqu’ici "imaginaires" vues dans des films comme Retour vers le futur.
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