Un portrait d'Eric Trappier, PDG de Dassault Aviation
Marié père de trois enfants, ce savoyard d’origine, des Houches près de Chamonix, issu d’un milieu plutôt modeste une mère institutrice, un père agent commercial pour Air France à Orly, a grandi en banlieue parisienne à l’Hay-Les-Roses dans le Val de Marne.
Il découvre le monde de l’aéronautique tout petit lorsque son père l’emmène au salon du Bourget. En bon élève, il passe un bac C (équivalent aujourd'hui à un bac S). Il deviendra ingénieur. Après deux années de classes prépa à Paris, il entre à l’Institut National des Télécoms, puis il rejoint Dassault. Il n’a que 24 ans. Il intègre alors les bureaux d’études de l’avionneur et travaille sur les systèmes de l’Atlantique, l’avion de patrouille maritime.
Pour Eric Trappier, le tournant intervient en 1998 après plusieurs déconvenues. Cette année-là, il réussit à vendre 60 Mirage 2000-9 aux Emirats Arabes Unis, après plusieurs années de contentieux inexpliqué et dévoile ses qualités d’excellent commercial.
Mais l’objectif, c’est de vendre, le Rafale à l’export. Dans l’ombre de Charles Edelstenne, il parcourt le monde, Inde, Corée, Singapour, Emirats, Maroc. Malgré les déconvenues, face à la puissance américaine, les critiques et un certain "Dassault Bashing" sur le coût du programme et le prix de l’avion, Eric Trappier ne baisse pas les bras. Il sait que ces négociations peuvent durer des décennies.
Eric Trappier apprend la patience. Une qualité qu’il cultive avec soin, même s’il reconnait que ce n’est pas dans sa nature profonde. Une patience qui aujourd’hui fini par payer, pour le fleuron de notre industrie aéronautique de défense.
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