Cinéma week-end. Thomas Vinterberg se souvient de "La Communauté" des années 70

Si un bon cinéaste est un obsessionnel, Thomas Vinterberg  remplit cette condition. 19 ans après Festen où une famille explosait sur toute la largeur de l'écran, il récidive en mettant en scène un carnage collectif.  Dans La Communauté, ses acteurs fidèles se retrouvent aussi très souvent autour d'une table, recouverte de bouteilles de bière, ça parle fort, ça rit, et on y décide de tout dans des votes à main levée.

La révolution sexuelle a engendré beaucoup de souffrances

Thomas Vinterberg

Copenhague, années 70

Un couple bourgeois, avec une ado, décide d'ouvrir sa grande maison à d'autres habitants, à l'époque vivre en communauté, c'est réaliser une utopie, pas faire une coloc en temps de crise. Thomas Vinterberg jeune a longtemps vécu dans une communauté, il en garde une forte nostalgie, il en connait aussi les travers. Dans son film, le vent de liberté qui souffle sur cette demeure cossue est inégalitaire : L'épouse du couple au centre de l'histoire va se faire laminer par l'arrivée d'une jeunette. Le réalisateur danois tient cependant à nuancer la vision que l'on a de cette époque.

La Communauté de Thomas Vinterberg est un film franceinfo, vous pouvez gagnez des places ici. 

Deux mois seulement après Réparer les vivants de Kattel Quilévéré, c'est Dominique Cabrera qui adapte Corniche Kennedy, autre roman de Maylis de Kerangal.  

A Marseille, la corniche sépare la mer des villas bourgeoises qui la surplombent et depuis cette magnifique route urbaine, des minots des quartiers populaires plongent au péril de leur vie. Ce qui fascine Suzanne, jeune et jolie lycéenne qui s'ennuie dans la villa parentale. Dominique Cabrera a choisi de recruter ses acteurs parmi ces plongeurs, garantie d'authenticité, et elle signe un film poétique et sensuel sur la jeunesse avec un trio amoureux efficace. Comment illustrer le style puissant d'un écrivain, sans se sentir obligé de coller au roman, la réponse de Dominique Cabrera.

Je revenais au livre comme vers une caisse au trésor

Dominique Cabrera

Le 29e festival Premiers plans d'Angers a commencé

Sous la présidence de Lambert Wilson, il se tient jusqu'au 29 janvier à Angers.
80 films dans 6 catégories différentes sont à découvrir, tout comme leurs auteurs, car il s'agit de premières œuvres, avec le charme et la fragilité qui va avec.
Au programme, un hommage aux frères Dardenne, un focus sur le cinéma italien des années 60-70 et la présence, entre autres, du réalisateur roumain Cristian Mungiu.
Parmi les films attendus cette année, Paris la blanche de Lidia Terki, qui sortira en salles le 29 mars. C’est la première fois que le cinéma s'intéresse au sort des "Chibanis", ces travailleurs immigrés arrivés seuls en France dans les années 50/60 et qui auraient mérité qu'on leur réserve un meilleur sort.