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Bac : un examen sous haute surveillance

Un sujet qui fuite, une antisèche discrète, un téléphone portable en marche... Voilà les cauchemars des organisateurs du baccalauréat. Pour éviter toute tricherie, l'Éducation nationale place ses imprimeries sous surveillance et dit tester des détecteurs de mobile. Efficace ?
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Attention sujets sensibles ! Code d'entrée,
reconnaissance digitale, badges électroniques, caméras de vidéo-surveillance... Il
faut pouvoir montrer patte blanche avant de pénétrer dans le bâtiment où sont
imprimés et stockés les sujets du bac pour l'Ile-de-France. Et s'engager à ne
rien divulguer qui permette de localiser l'endroit.

Beaucoup de précautions pour
éviter la réédition de la fuite qui avait perturbé l'examen de mathématiques en

  1. Un énoncé avait été photographié et publié sur Internet avant l'épreuve. "On fait déclarer aux personnels s'ils ont des proches qui passent tel ou tel
    examen, pour qu'ils ne soient pas amenés à travailler dessus
    ", explique Vincent
    Goudet, directeur du SIEC, service interacadémique des examens et
    concours. 

Après avoir été élaborés entre septembre et décembre, les
sujets sont transférés dans les différentes académies via un réseau informatique
sécurisé. Imprimés à partir du mois de mars, ils sont ensuite acheminés vers les
centres d'examen quelques jours avant les épreuves et mis sous clés dans des
armoires-coffre-fort. En cas de fuite, il existe des sujets de secours pour
toutes les matières.

Des détecteurs de portables dans les salles d'examen

Reste à éviter les fraudes pendant le déroulé des
épreuves. Tables nominatives, sacs et téléphones portables priés de rester à
l'entrée, brouillons de couleurs disposés en quinconce pour repérer d'éventuels
échanges, deux surveillants par salle d'une vingtaine de candidats... Le ministère
de l'Education nationale indique aussi vouloir maintenir le dispositif de
détecteurs d'ondes qu'il dit avoir testé l'an passé dans cinq académies. Mais
aucune précision sur les lieux ou le nombre. "On compte sur la peur du
gendarme"
, glisse-t-on rue de Grenelle.

Une peur qui n'a pas empêché un peu plus de 400
suspicions de fraude l'an passé – pour 700.000 candidats. 304 sanctions ont été
prononcées dont 80 interdictions fermes de repasser le bac ou un diplôme du
supérieur pendant 6 mois à 5 ans.

En Ile-de-France, 35% des fraudes constatées
ont été réalisées via un téléphone portable. 40% à l'aide d'une plus
traditionnelle antisèche.  

"Cela va du tout petit bout de papier écrit en gris
clair caché dans le stylo au candidat qui vient avec 40 copies A4 glissées dans
son pantalon"
, détaille Vincent Goudet.

Autre méthode, confessée par l'amie
d'une candidate qui vient de tricher à l'oral d'anglais : s'écrire les
principales notions et expressions...sur les cuisses.

 

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