Jeux de grattage : jeux de hasard ?
Il a 67 ans, c'est un ex-ingénieur et c'est le poil à gratter de la FDJ : Robert Riblet. Depuis des années
il affirme haut et fort que les jeux de grattage ne doivent rien au hasard.
D'après lui, les tickets sont répartis de manière à ce qu'il n'y ait qu'un ou
deux lots significatifs, 20 euros ou plus, par carnet de tickets - les
carnets comprenant par exemple 150 tickets pour le Banco, 75 tickets pour Astro,
50 pour Vegas ou encore 30 pour le Cash.
Une fois le ou les lots
significatifs emportés, les tickets restants - ceux qui ne font rien gagner
ou une faible somme - restent en vente. Et c'est justement cela que dénonce
Robert Riblet : "dans ces cas-là il ne s'agit plus d'une loterie, les joueurs se
présentant au guichet n'ayant plus aucune chance de gagner ! "
"La manipulation du hasard"
C'est en 2001 que ce
passionné d'énigmes débute son enquête. Elle dure 3 ans pendant lesquels, pour
démontrer ce qu'il appelle "la manipulation du hasard ", il dépense 33.000 euros
en jeux de grattage. En 2006 il porte plainte contre la FDJ qui change dans la
foulée son réglement. Mais c'est pour lui encore insuffisant.
En face l'avocate de la FDJ,
Vanessa Benichou admet qu'il existe "une mécanique ", l'entreprise intervient
dans les jeux de grattage mais le hasard, assure-t-elle, reste plus important
que cette intervention. La FDJ qui a d'ailleurs remporté une victoire puisque
Robert Riblet a été débouté par la justice cet été. Mais le
retraité, tenace, fait appel.
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