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La culture égyptienne se bat pour sa survie

Le nouveau ministre de la Culture de l'équipe Morsi n'a pas mis deux semaines à faire tomber les premières têtes. Des menaces pèsent sur de nombreux budgets culturels. Nul doute que la culture fait les frais de la "frérisation" de la société égyptienne.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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En 1869, la première d'Aïda de Verdi est jouée au Caire, pour l'inauguration de son opéra. 

Juin 2013 : alors que devait débuter une nouvelle représentation de l'opéra, le personnel décide de se mettre en grève.
Il réclame le départ du nouveau ministre de la Culture.

L'homme n'a pas mis deux semaines pour faire tomber les premières têtes.
La directrice de l'opéra est remplacée, par un homme sans aucune expérience artistique.
L'école de danse contemporaine est fermée, pour d'obscures raisons budgétaires, alors que l'école est très peu dépendante des aides de l'Etat.
Des menaces pèsent sur l'école de Ballet.
Les archives nationales ont un nouveau directeur. Un Frère musulman qui ne se cache pas derrière son petit doigt pour avouer que son but est de suivre la ligne fixée par le fondateur de la confrérie, Hassan Al Banna.

Pendant un an, les anti-Morsi dénonçaient la "frérisation" de la société. Ce terme désigne la volonté des islamistes de s'accaparer tous les pouvoirs.
Mais en quelques semaines, la "frérisation" s'est accélérée. Et le monde de la culture a été l'un des premiers à en faire les frais.

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