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Le Centre National d'Etudes Spatiales fête ses 50 ans

Il y a 50 ans naissait le Centre national d’Etudes Spatiales, le CNES. La même année, Gagarine devenait le premier homme de l’espace. C'est l'occasion de voyager dans l’espace et dans le temps.
Article rédigé par Gérard Feldzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

La création du CNES, le Centre National d’Etudes Spatiales, fut décidée en 1961 par le général de Gaulle. Ce dernier avait compris l'importance de l'espace pour les communications. La France s'est ainsi dotée de lanceurs et de satellites très performants.

"Une des conséquences de la naissance du CNES par de Gaulle fut de lancer l'Europe spatiale ", explique Jacques Arnould, chargé de l’éthique de l’espace au sein de l'agence. 

La même année, Yuri Gagarine fut le premier homme envoyé dans l’espace. "Ses premiers mots furent : "je me sens bien et la Terre est belle." Voilà deux choses très favorables à l'expansion et à l'exploration de l'espace ! ", se souvient le spationaute Jean-François Clervoy, président de Novespace. Plus de 520 "terriens" sont partis après Gagarine, certains d'entre eux ayant fait plusieurs missions. Les astronautes, spationautes ou taïkonautes (astronautes chinois) sont de 30 nationalités différentes et totalisent un million d'heures passées dans l'espace.

Jean-Pierre Haigneré qui, 38 ans après Gagarine, a vécu six mois dans l’espace, confirme l'adaptation aux vols longue durée. Il se dit même convaincu que l'on "ira bientôt chercher d'autres ressources et d'autres espaces de vie au-delà de la Terre, sur la Lune ou sur Mars. On installera des colonies pour faire des expériences, puis pour y vivre ."

En attendant d’aller coloniser d’autres planètes, l’espace est entré dans notre vie quotidienne beaucoup plus qu’on ne l’imagine. A tel point qu’on ne peut plus s’en passer. "Si on éteignait tous les satellites de météorologie, d'observation de la Terre, de télécommunication et de navigation, ce serait le chaos total, affirme Jean-François Clervoy. Il y aurait des accidents physiques, des catastrophes financières et probablement des guerres dans les heures ou les jours qui suivent."

Dans les 50 prochaines années, nous irons de plus en plus loin. "On a pu démontrer qu'il existait plus de 100 milliards de galaxies. Sachant qu'il y a plus de 100 milliards d'étoiles dans chaque galaxie, le nombre est considérable", explique Jean-François Clervoy. "Dans les étoiles les plus proches, nous en sommes à presque 1.000 planètes, dont quatre ou cinq sont reconnues comme étant identiques à la nôtre."

Il y a donc de très fortes probabilités pour que la vie existe ailleurs. Mais il y a peu de chances que l’homme terrien puisse la voir un jour.

Les 50 ans du CNES, c’est au musée des Arts et Métiers à Paris, jusqu’au 6 janvier 2012.

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