Cet article date de plus de douze ans.

Quand la neige perturbe les trafics aériens et ferroviaires

Si vous devez prendre l’avion ou le train ce week-end, la neige peut perturber votre voyage.
Article rédigé par Gérard Feldzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Un
avion ne peut pas décoller s’il n’a pas été dégivré, car la glace
accumulée peut l’alourdir de plusieurs tonnes. Le profil d’aile
étant dégradé, c’est la performance de l’avion qui l’est d’autant. D’où
les camions qui projettent du liquide à base de glycol pour nettoyer et
retarder le givrage.

Mais il faut également traiter les sols. " A Roissy-Charles de Gaulle, nous avons l'équivalent d'une centaine de terrains de football, plus de 200 kms de voies permettant aux avions de décoller, d'atterrir et de rouler. explique Franck Goldnadel, le directeur de l’aéroport. Nous avons des trains de neige, qui permettent de traiter une piste longue en 30 minutes. "

Ainsi,
plus de 150 personnes sont mobilisées autour de matériels de
déneigement, un investissement de plus de 60 millions d’euros
l’an dernier . Les camions qui, en même temps raclent, balaient, et
soufflent la neige, circulent en patrouille pour traiter les pistes en un
seul passage.

 Qu'en est-il des conséquences du froid et de la
neige pour les trains ? "La neige vient bloquer les aiguillages. Elle peut aussi s'accumuler sous les trains et s'accumuler en blocs, qui projettent le balast ", décrit Alain Garde, directeur qualité de la production à la SNCF. "*On redoute également le verglas, qui enrobe les caténaires et empêche les trains électriques d'avancer ou bloque l'ouverture et la fermeture des portes".

*

Des
réchauffeurs électriques d’aiguilles sont peu à peu mis en place sur le
réseau. Pour déglacer les caténaires, on fait passer des trains
racleurs à pantographe en acier. Enfin, pour les blocs de glace qui se
détachent des trains devenant, avec la vitesse, des boulets de canon,
une seule solution : ralentir. Mais cela provoque des retards en chaîne
qu’il faut gérer en temps réel.

Quand la situation est vraiment bloquée,
on met les grands moyens comme les aménagements de gare ou les secours
en campagne. Ainsi, la SNCF a récemment signé une convention avec la Protection civile pour venir en aide aux usagers immobilisés (avitaillement, chauffage, médecins...).

Les
trafics aériens et ferrés, dont l’augmentation est constante, sont de
plus en plus denses et donc de plus en plus vulnérables aux gelées et
averses de neige. La solution est donc l’anticipation aussi bien pour les
opérateurs que pour nous, les passagers.

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