Diminution de l'aide à l'Ukraine, menace de quitter l'OTAN... Les mises en garde de Donald Trump
Son installation à la Maison-Blanche se rapproche (ce sera le 20 janvier) et Donald Trump continue de distiller certains messages. Interrogé par la journaliste Kristen Welker à la Trump Tower, juste avant de s'envoler pour Paris où il a assisté aux cérémonies de réouverture de Notre-Dame, samedi 7 décembre, le président élu des États-Unis a mis en garde ses alliés de l'OTAN, et annoncé la couleur sur l'Ukraine.
Alors qu'il s'est entretenu avec Volodymyr Zelensky, samedi à l'Élysée, Donald Trump ne fait pas mystère de sa volonté de réduire l'aide apportée à Kiev depuis le début de l'invasion russe. "L'Ukraine doit-elle s'attendre à recevoir moins d'aide de la part des États-Unis ?", lui demande la journaliste. "Oui, probablement, bien sûr", répond le futur président américain, favorable à des négociations pour mettre à un terme à une guerre "stupide", qu'il a promis pendant sa campagne de "régler en 24 heures".
À l’évidence, Donald Trump veut réunir l'Ukraine et la Russie à la table des négociations, sans pour autant détailler les conditions qu'il imagine pour un cessez-le-feu. "Lorsque nous parlons de paix effective avec la Russie, nous devons avant tout parler de garanties de paix effectives", a expliqué de son côté le président ukrainien après l'entrevue de samedi autour d'Emmanuel Macron. En attendant, l'administration Biden accélère pour verser à Kiev des sommes promises et votées au Congrès. Une nouvelle enveloppe de près d'un milliard d'euros a été confirmée dimanche.
Les États-Unis piliers de l'OTAN
Mais Donald Trump s'adresse aussi lors de cet entretien à ses alliés européens de l'OTAN. Questionné sur sa volonté de maintenir les États-Unis dans l'alliance atlantique, il pose ses conditions : "ils [les Européens] doivent payer la note ! S'ils payent plus, nous resterons, bien sûr...". Comme il l'avait fait lors de son premier mandat, Donald Trump laisse planer la menace d'une sortie de l'OTAN, alliance dont Washington est évidemment le pilier, au regard de ses moyens militaires. Une stratégie du bras de fer, fidèle à sa réputation et à sa vision des relations internationales, basée sur l'idée que rien n'est acquis, et que tout peut se négocier.
Une pression qu'il compte aussi imposer par une politique de taxes sur les produits importés aux États-Unis, et qui pourrait viser le Canada, le Mexique et la Chine. S'il concède être incapable de garantir que ça n'aura pas d'impact sur les consommateurs américains, Donald Trump en fait une arme pour obtenir des résultats sur d'autres dossiers comme l'immigration. Une thématique où il assène vouloir "mettre fin au droit du sol", et expulser d'ici quatre ans l'ensemble des immigrés en situation irrégulière.
Quelques jours après la grâce accordée par Joe Biden à son fils Hunter, Trump confie enfin qu'il examinera "dès le premier jour" de son retour à la Maison-Blanche des grâces potentielles envers ses partisans qui avaient pris d'assaut le Capitole le 6 janvier 2021.
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