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Dans la peau de l'été : les maîtres-nageurs

Tous les matins, Marie Dupin se glisse dans la peau de l’été, de ses symboles et de leur histoire.
Article rédigé par Marie Dupin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Maître Nageur Sauveteur de la Grande Plage à Biarritz. (VALÉRIE MENUT / FRANCE-BLEU PAYS BASQUE)

Les maîtres-nageurs sont les anges gardiens des bassins et des bords de mer, mais le métier ne fait plus vraiment rêver. On est très loin du générique des années 90 de la série Alerte à Malibu, avec ses acteurs qui couraient au ralenti en maillot de bain rouge.

>> "C'était une occasion de pouvoir assurément trouver un travail" : face à la pénurie de maîtres-nageurs, les formations gratuites se multiplient

Aujourd’hui maîtres-nageurs et les maîtres-nageuses sont de moins en moins nombreux. La Fédération nationale compterait entre 4 000 et 5 000 chaises hautes vides à travers tout le territoire, dans les piscines municipales, sur les plages, mais aussi dans les campings et sur les plans d’eau. Une pénurie inédite aggravée par la crise du covid et l’annulation de nombreuses formations. De plus, les CRS et les pompiers appelés habituellement en renfort ont récemment à l'appel, et ça ne devrait pas s'arranger l'année prochaine avec les Jeux olympiques.

Des conséquences concrètes

Cette pénurie a pour conséquence des interdictions de baignade, et toujours trop de noyades. Actuellement, on compte déjà plus de 500 décès chaque été en France, quatre par jour en moyenne. Mais on ne devient pas maître-nageur en crawlant des doigts, la formation est lourde.

Il faut une validation du permis bateau, de deux niveaux de secourisme et d’un brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique... De plus, les responsabilités à la clé sont lourdes, en cas de faute : jusqu'à 75 000 euros d’amende et 5 ans de prison. Sans parler des horaires, décalés, et un salaire, pas très élevé 1800 euros bruts en moyenne...

Bref, tout ça ne donne plus forcément envie de se jeter à l’eau. Résultat : des piscines aux horaires d’ouverture réduits, des mairies qui bricolent pour tenter de maintenir les services ouverts au public. En attendant une hypothétique revalorisation, du très légitime métier d’enseignants du "savoir nager".  

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