Cet article date de plus d'un an.

Dans la peau de l'info. Ce qu'il faut savoir sur les codes-barres voués à disparaître

Tous les matins, Marie Dupin se glisse dans la peau d'une personnalité, d'un événement, d'un lieu ou d'un fait au cœur de l'actualité.
Article rédigé par franceinfo, Marie Dupin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le code barre est né le 3 avril 1973 aux Etats-Unis. (PHILIPPE TURPIN / MAXPPP)

Le code-barres est né le 3 avril 1973 aux Etats-Unis. Un an plus tard, il est scanné pour la toute première fois dans un supermarché de l'Ohio, sur un paquet de chewing-gums. Et dès le départ, il a eu des conséquences très concrètes. Grâce à ses 24 barres, qui sont la transcription de ses 13 chiffres, terminé les étiquettes collées à la main sur chaque produit, la fermeture des boutiques pour inventaire et les prix saisis à la main.

>> Dans la peau de l'info. Ce qu'il faut savoir avant d'acheter des fraises gariguettes

Le code-barres devient le support nécessaire au développement du commerce de masse, avec ses millions de références qui peuvent changer de prix d’un instant à l’autre, pour faire mieux que le concurrent ou enclencher une promotion. Les distributeurs connaissent en temps réel l’état de leurs ventes et de leurs stocks. C’est simple, le code-barres est devenu le langage universel de la grande distribution déclenchant désormais, chaque jour, dix milliards de bips sur la planète.

Le QR code, un remplaçant plus transparent ?

Et pourtant, le code-barres va bientôt disparaître. D’ici 2027, à 54 ans, seulement, il sera détrôné par le QR Code (pour "Quick Response Code"), le code à réponse rapide. C’est l'organisme GS1 qui l’a annoncé. GS1 est une organisation mondiale d’identification des produits, une sorte d’ONU du code-barres qui rassemble deux millions d’entreprises dans 150 pays et qui a décidé que le code-barres était passé de mode. Mais ce dernier est beau joueur, car il faut l’admettre, celui qui aura la peau de ses barres, le QR Code, a d’indéniables atouts qu'il n'a pas.

Grâce à lui, il sera possible de connaître l’origine des produits, de savoir comment ils ont été réalisés. De connaître, par exemple, le nom de l’éleveur pour une viande, de connaître aussi le numéro de lot d’un produit et donc de le bloquer automatiquement en caisse en cas de rappel. Ce qui n’est pas possible avec le code-barres. Cela permettra d’éviter de se retrouver avec des produits dangereux en rayons comme on l’a vu dans l’affaire Buitoni ou celle du lait contaminé.

Bref, la disparition du code-barres sera l’occasion d’une transition majeure. Encore faudra-t-il que les industriels acceptent de jouer le jeu de la transparence ou qu’on les y contraigne.

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.