Environnement : l'ONU tire la sonnette d'alarme sur l’extraction de sable
Quand on parle de sable on pense bronzette et parties de raquettes. Mais le sable, constitué majoritairement de minuscules morceaux de roches et de petits fossiles de coquillages est présent partout, utilisé comme matériau de construction dans les écoles, les hôpitaux, les routes et même les puces électroniques.
Le sable est même la deuxième ressource la plus utilisée au monde derrière l’eau, comme si les ressources étaient inépuisables. Au moins six milliards de tonnes sont extraites des mers et des océans chaque année, ce qui représente plus d’un million de camions par jour. D'après l’ONU à ce rythme la Belgique n’aura plus de sable dans 80 ans. C'est en effet l'un des pays où le sable est le plus exploité avec la Chine, les Pays-Bas et les États-Unis.
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Une menace pour les océans
Ces extractions de sable auraient des conséquences gigantesques pour les fonds marins, car les navires extracteurs fonctionnent comme des aspirateurs, ils broient les fonds marins, ils les stérilisent. Ils font disparaître les micro-organismes de l’océan, la biodiversité. C'est pour ça que l’ONU appelle à mettre en place le plus rapidement possible des mesures. Certains pays l’ont déjà fait, c'est le cas de la Thaïlande, de la Malaisie ou du Vietnam. Ailleurs aucune réglementation n’existe, ce qui arrange les affaires des marchands de sable. Cela ne peut pas durer selon l’ONU qui appelle à ne plus considérer le sable des fonds marins comme un matériau parmi d’autres mais comme une ressource stratégique.
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Une ressource d’autant plus stratégique que nous aurons besoin du sable pour faire face à l’érosion du littoral, et à l'élévation du niveau de la mer alors que, selon l’ONU toujours, le climat a commencé à s’effondrer comme un château de sable.
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