Espace : des œuvres de Jeff Koons bientôt sur la Lune ?
Partie jeudi 15 février, la mission privée IM-1 d'Intuitive Machines accueille des passagers inhabituels, 125 sculptures miniatures en acier brillant, de deux centimètres et demi de diamètre environ, protégées par un cube transparent. Dans ce projet, intitulé Moon Phases [article en anglais] , l'artiste américain Jeff Koons a voulu représenter des phases différentes de la Lune sur chaque sculpture. Quelque 125 lunes auxquelles il a attribué le nom d'une personnalité qui a marqué l'Histoire de la Terre, de Confucius à Elvis Presley, en passant par Georges Washington et Isaac Newton.
Just a couple hours away from the launch at 1AM EST Feb 14 of my artworks Moon Phases on Intuitive Machines’ IM-1 mission. The images capture the Nova-C lunar lander being encapsulated on SpaceX’s Falcon 9 rocket. I am honored to have the first authorized artwork on the Moon. pic.twitter.com/RpuSjbr7de
— Jeff Koons (@JeffKoons) February 13, 2024
Chaque exemplaire est lié à un NFT, un certificat d'authenticité lié à un objet numérique, qui dans ce cas est une photo de la sculpture destinée à être exposée sur la Lune. Pour que les yeux humains puissent, malgré la distance, admirer ses œuvres, Jeff Koons a imaginé des reproductions, plus grandes, qui elles, sont restées sur Terre.
Exposer sur la Lune, une idée aussi vieille qu'Apollo 11
Le premier pas de l'homme sur la Lune a tout de suite inspiré les artistes, qui ont voulu, eux aussi, conquérir ce nouvel espace. La première œuvre à voyager vers le satellite de la Terre aurait été cachée dans un pied d'un module de la mission Apollo 12, la deuxième de l'histoire à se poser sur la Lune, à l'automne 1969, quelques mois après Neil Armstrong et son équipe.
Baptisée "The Moon Museum", l'œuvre était un rectangle de céramique orné de dessins de plusieurs artistes de l'époque, comme John Chamberlain, Robert Rauschenberg ou Andy Warhol, qui a, lui, dessiné un pénis. Il n'existe cependant aucune preuve que cet envoi, clandestin, a bien atteint sa destination.
Aujourd'hui, certains voient la Lune comme la garantie que l'histoire de l'art perdure. Aux côtés des œuvres de Jeff Koons et des appareils scientifiques de la Nasa, la mission IM-1 a aussi embarqué une partie du projet Lunar Codex [article en anglais] , qui prévoit d'archiver 30 000 références d'art contemporain sur la Lune. Imaginé par le physicien et écrivain Samuel Peralta, le Lunar Codex se décompose en six "capsules temporelles", sortes de carte mémoire, qui contiennent des œuvres d'artistes, d'écrivains, de musiciens ou de réalisateurs du monde entier, destinées à être conservées sur la Lune.
The #LunarCodex and its NanoFiche partners on NASA's newest lunar lander. Looking forward to the journey!
— Samuel Peralta (@Semaphore) February 10, 2024
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Image credits: Intuitive Machines / NanoFiche pic.twitter.com/86iAMWG0ED
Ce voyage n'est pas le premier pour le Lunar Codex, qui avait déjà embarqué une de ses capsules à bord de la mission Peregrine, en janvier 2024. Mais l'alunisseur n'avait pas réussi à atteindre sa destination et était revenu finalement sur Terre.
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