JO de Paris 2024 : les podiums pour les vainqueurs ont-ils toujours existé ?

Lors des Jeux olympiques, comme dans toutes les compétitions sportives, le podium est l'endroit que tout le monde vise, mais cela n'a pas toujours été le cas.
Article rédigé par Marie Dupin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3 min
Le podium installé au milieu du stade a apporté une nouvelle culture de la performance. Photo d'illustration. (ORANGEDUKEPRODUCTIONS / E+)

Au début des Jeux olympiques modernes, dès 1896, personne ne monte sur les marches du podium, car tout simplement, le podium n’existe pas. D’ailleurs, pourquoi aurait-il fallu une estrade à trois marches alors que les deux premiers seuls étaient distingués ? Et même à partir de 1904, lorsqu’un troisième athlète est récompensé à la fin des épreuves, les vainqueurs reçoivent leurs récompenses toujours de manières différentes, le plus souvent de manière groupée, le jour de la cérémonie de clôture.

En 1896, la cérémonie est présidée à Athènes par le roi de Grèce, puis quelques années plus tard à Amsterdam, par la reine et son époux installés devant une table. En 1924, on assiste à un petit changement, le Prince de Galles descend sur la piste pour serrer la main de l’athlète André Mourion. Mais la plupart du temps, les athlètes sont situés en contrebas des dignitaires et des officiels.

L'apparition du podium met en valeur l'accomplissement personnel d'un champion

Il faut attendre les années 1930 pour que le podium fasse son apparition. Lors des premiers "Jeux de l'Empire", en 1930 à Hamilton, au Canada, le vainqueur monte sur une marche équipée d’une rambarde en bois. Mais c’est seulement en 1932, à Los Angeles, que les concurrents sont, comme aujourd’hui, associés à la remise des médailles.

À partir du moment où le podium est installé au milieu du stade à l’issue de chaque épreuve, c’est une nouvelle culture de la performance qui voit le jour, avec l’idée d’un accomplissement personnel des athlètes exhibés devant la foule.

Depuis, le podium a pris différentes formes. Rond, carré, à deux ou trois niveaux, mais toujours décoré par les anneaux olympiques. En fibre de verre à Sydney en l’an 2000, en bois de reforestation lors des jeux de Rio, de couleur violette à Londres - pour symboliser l’énergie des sportifs. Cette année à Paris, le podium sera aux couleurs du pont Eiffel, blanc en façade, gris pour les surfaces, en référence aux toits de Paris. Épuré et pas très festif, mais qu’importe, puisqu’au fond, les podiums, pour mieux mettre en valeur les trois premiers, ont toujours su cultiver l’humilité.

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