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La célèbre primatologue britannique Jane Goodall fait son entrée au musée Grévin

Cette scientifique et militante est une figure internationale de la lutte pour la préservation de l’environnement. À 90 ans, elle n'a pas fini de dire ce qu'elle a à dire, et bien qu'on inaugure vendredi son double de cire, elle n'a jamais été aussi vivante.
Article rédigé par Marie Dupin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
L'anthropologue, Jane Goodall, à Munich en Allemagne, le 2 mai 2023. (ALEXANDER POHL / ALTO PRESS / MAXPPP)

Dans les années 60, à 26 ans seulement, cette autodidacte, armée seulement de sa passion pour les animaux, avait décidé de partir vivre près des chimpanzés en Tanzanie pour étudier leur mode de vie naturel, mettant au jour leur capacité à se servir d’outils pour se nourrir.

Une expérience qui changera à jamais le regard que nous portons collectivement sur les primates, et qui la changera aussi elle, profondément. Car c’est ainsi que Jane Goodall est devenue scientifique, d’abord par le terrain, puis en obtenant un diplôme d’éthologie, la science du comportement animal, à Cambridge. Comme elle le confie dans une longue interview au journal Le Monde.

Elle découvre dans les années 80 la diminution des populations de chimpanzés et leurs conditions de captivité dans le cadre de la recherche médicale. Voilà comment peu à peu cette infatigable militante de la cause animale et environnementale est devenue activiste. "Je n’ai pas pris la décision consciente de devenir activiste. Je suis allée à ces conférences en tant que scientifique et j’en suis repartie en tant qu’activiste", explique-t-elle.

Elle interpelle les responsables politiques

À 90 ans, messagère de la paix des Nations unies depuis 2002, Jane Goodall continue de lutter pour l’environnement mais aussi contre la pauvreté, convaincue "qu’on ne peut sauver les chimpanzés et les forêts si les villageois n’ont pas les moyens de gagner leur vie".

Et alors que vient de s'ouvrir la COP 28 elle adresse dans Le Monde aux leaders mondiaux un message : "prenez des engagements ambitieux et honorez-les ! Car vous n’avez pas honoré ceux que vous avez pris jusqu’à présent (...). Des milliers de jeunes de tous âges montent des projets à travers le monde, dans tous les pays, je vois des gens passionnés qui se retroussent les manches. Ils sont prêts à faire leur part, alors faisons la nôtre, nous aussi !", s'emporte la scientifique.

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