Paris 2024 : la déesse Niké représentée sur toutes les médailles olympiques
La déesse de la victoire, Niké, est la fille du Titan Pallas et de la rivière Styx qui traverse les enfers, sœur de Kratos, la puissance, Bia la force et Zélos l’ardeur, une sacrée famille. Et si elle n'est pas la plus connue des déesses, elle est sans aucun doute la plus rapide, grâce à ses ailes dorées qui lui permettent de se déplacer à toute vitesse et de surmonter les obstacles. Souvent représentée, parfois même confondue avec Athéna, déesse de la guerre, qu'elle accompagne sur les champs de bataille pour apporter le triomphe à ceux qui se battent avec courage et détermination.
Niké apparaît sur les médailles des Jeux d’été en 1896 lors des premiers Jeux modernes et systématiquement, depuis 2004, sur fond de stade panathénaïque. Incontournable déesse que chaque pays adapte à son image, comme lorsqu’en 2016 le Brésil la pare de cuisses plus grosses et de hanches plus larges, "à l'image de la ville de Rio tout en courbes avec sa mer et ses collines, comme le corps des femmes brésiliennes".
Nike, Nice... de nombreuses inspirations
On peut aussi voir la déesse Niké au Louvre, sous la forme d’une très célèbre statue : la victoire de Samothrace. Mais savez-vous aussi que le plus grand équipementier sportif au monde tient son nom de la déesse Niké. La marque Nike, qui s’appelait à l’origine Blue Rebbonds Sport, mais qui en 1972 décide de tout changer, son nom, mais aussi son logo, le fameuse virgule à l’envers devenue aujourd’hui l’un des logos les plus connus au monde, et qui s'inspire des ailes de la déesse.
Et ce n’est pas fini, car c’est aussi Niké qui a inspiré aux Grecs phocéens, en 540 avant Jésus-Christ, le nom de la ville de Nice, Nikaia, celle qui arrive par la victoire. La victoire souvent belle, mais dont Homère lui-même, à travers ses poèmes, rappelait le caractère nécessairement fugace, aléatoire et éphémère.
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