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Roland Castro, "la lecture, c'est un vice fou!"

L'architecte, créateur du "mouvement de l'utopie concrète", homme de gauche revendiqué, aime lire de la poésie "qui a quelque chose d'indestructible". Quand Roland Castro part en voyage, il emmène Rimbaud et René Char. Un poète moderne et un grand classique. "Les poètes sont des gens qui approchent de la vérité."
Article rédigé par Julien Moch
Radio France
Publié Mis à jour
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Il lit en ce moment "Sigmaringen " de Pierre Assouline. L'urbaniste s'extasie sur ce moment d'Histoire si particulier, de septembre 1944 à avril 1945, où le maréchal Pétain et le gouvernement de Vichy se réfugient au château de Sigmaringen, réquisitionné par Hitler.
Avant cela, Roland Castro a relu l'intégrale d'Alexandre Dumas. "Une merveille." Le jour où Portos meurt, une note de bas de page précise que Dumas a fait dire une messe en l'honneur du mousquetaire. "Que la mort d'un héros de roman soit un vrai deuil pour l'auteur, c'est formidable!"

Le critère d'un bon livre? "Quand on attend une femme, en arriver à souhaiter qu'elle soit en retard pour poursuivre sa lecture!"

S'il existe un lien entre l'architecte et l'écrivain, c'est que leur œuvre leur survit, estime Roland Castro. L'urbaniste reconnaît faire particulièrement attention à la manière dont les romanciers décrivent les lieux urbains : "J'adore la lumière chez Camus, la ville, les univers urbains bien racontés..." Il lui arrive aussi de s'imprégner de l'univers d'un auteur, pour ses propres créations. Raymond Queneau, auteur de Zazie dans le métro, l'a ainsi inspiré par son côté "bricoleur".

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