A Lahore, au Pakistan, un nuage de pollution menace la santé publique
Lahore, la capitale culturelle du Pakistan, est plongée depuis plusieurs semaines dans le smog, un nuage de pollution, une menace pour la santé publique. Les vacances scolaires sont prolongées en et les écoles resteront fermées jusqu’au 9 janvier ont décidé les autorités en conséquence. Les restaurants et les commerces ont reçu l’ordre de ne pas ouvrir leurs portes au-delà de 22 heures.
A Lahore, l’indice de qualité de l’air est évalué à 230 en moyenne, ce qui est jugé très mauvais pour la santé. Dans certaines rues de la ville, l’indice de qualité de l’air est de 522, ce qui est considéré comme dangereux pour la santé. Sur place, les habitants témoignent de brûlures dans la poitrine, les yeux se mettent à piquer, la respiration est difficile. Visuellement, c’est comme si la ville était plongée dans un brouillard épais et la visibilité très mauvaise : l’autoroute est presque quotidiennement fermée tôt le matin et en début de soirée, aux heures les plus froides de la journée. C’est en effet à moment-là que le smog, un mélange toxique de gaz et de particules, est le plus important.
Chaque hiver le même scénario se répète : les hôpitaux voient le nombre de patients avec des difficultés respiratoires augmenter considérablement. Il est difficile d’avoir des chiffres physique, comme nous l’a expliqué un médecin urgentistes, il n’y a pas d’étude qui a été encore menée à ce jour pour connaitre l’impact de la pollution sur la santé dans la ville de Lahore, l’une des plus polluée au monde.
A l’origine de la pollution, le brulis agricole et la pollution industrielle
Lahore est la deuxième ville en terme démographique du Pakistan : onze millions d’habitants, presque autant qu’en Belgique. C’est une agglomération industrielle et agricole majeure. Le brulis agricole, la pollution industrielle sont des facteurs importants à l’origine du smog.
Mais le secteur des transports, la pollution automobile serait responsable à lui seul de plus de 40 % de la pollution atmosphérique à Lahore, mais aussi dans tout le Pakistan. D’ailleurs certaines organisations environnementales, des militants écologistes tentent de mobiliser, de sensibiliser la population en promouvant les déplacements en transport en commun et en vélo mais ces initiatives restent des exceptions.
Quels sont les efforts des autorités ? Initialement fermées jusqu’au 9 janvier, les écoles font désormais portes closes trois jours par semaine : les usines polluantes sont rappelées à l’ordre. Mais sur le terrain, elles sont nombreuses à continuer de polluer, sur les routes le trafic est intense. Certains Alam, spécialiste de l’environnement dénoncent l’irresponsabilité des autorités et l’absence de mesures strictes de leur part. Les industriels ne sont pas encouragés à se tourner vers les énergies renouvelables, ou au moins vers des carburants plus propres. Aucune politique n’est mise en place dans ce sens au grand désespoir de nombreux militants écologistes.
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