Des cours de drague dispensés dans une université chinoise

Dans ces cours, on retrouve un condensé de clichés. Aux garçons, on apprend à être galant. Par exemple, à table il faut servir la fille en premier, être aux petits soins. Les filles quant à elles doivent être féminines et surtout séductrices. On les incite à se passer la main dans les cheveux, à regarder le garçon droit dans les yeux. Ce qu’il faut c’est utiliser le langage corporel au maximum. C’est un enseignement plein de clichés donc, mais pour l’université c’est très sérieux. Ces cours permettent de gagner des points nécessaires à l’obtention de diplôme. D’ailleurs l’intitulé du module montre bien que ça n’a rien d’une blague : Théorie et pratique de la relation amoureuse. Le professeur qui officie est un jeune homme de 28 ans qui enseigne en temps normal le marxisme et le léninisme.

Où sont la poésie et le romantisme ? 

C’est vrai tout ça n’a rien de très naturel ! Et en même temps en Chine la notion d’amour recouvre une définition complètement différente de la nôtre. L’amour en Chine ce n’est ni plus ni moins qu’une preuve de réussite sociale. On réussit sa vie si on a de l’argent, un bon métier et si on est marié. Le problème c’est que les jeunes aujourd’hui sont soumis à une très forte pression scolaire. Ils consacrent beaucoup de temps à leurs études et du coup ils n’ont pas toujours le loisir de trouver des petits copains et des petites copines. C’est pour ça que l’université les accompagne dans cette tâche.

On peut trouver l'âme sœur 

Il existe d’autres solutions. Shanghai par exemple a son marché aux célibataires. Dans un parc de la ville,  toutes les semaines des parents se réunissent pour trouver un ou une conjointe à leur enfant. Ils viennent le plus souvent avec des pancartes sur lesquelles sont précisés l’âge, la taille, les loisirs ou encore le patrimoine de leur progéniture.

En Chine il faut être marié à tout prix

C’est une question d’honneur.  Le pays reste très conservateur sur le plan social. L’année dernière le président XI Jinping lui-même a déclaré que le mariage et la famille étaient la clé de voute de l’harmonie sociale. D’ailleurs les filles célibataires de plus de 25 ans sont surnommées "Chang nu" : littéralement, cela veut dire "Les filles qui restent", c’est à dire celles qui sont à la marge de la société. Alors heureusement pour les plus désabusées il reste désormais une solution : c’est de retourner à la fac.