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En Bolivie, le Pape sur la route... du diable!

François visitera la Bolivie mercredi 8 juillet, à l'occasion de son voyage en Amérique Latine. Il ne le sait peut-être pas, mais il va emprunter une route à la réputation sulfureuse...
Article rédigé par Alexis Morel
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (La Bolivie se prépare à accueillir le pape François (ici dans le quartier San Francisco à La Paz) © David Mercado/Reuters)

La "papamobile" va rouler sur le "virage du diable", un pan entier de roche situé dans une courbe de l’autoroute qui relie La Paz à El Alto. Le jour, on peut y apercevoir des restes d'offrandes. Mais c'est la nuit, seulement la nuit que l'endroit s'anime. On peut alors y croiser des malfaiteurs venus implorer le pardon pour leurs crimes, des chauffeurs routiers priant pour éviter d’avoir un accident, ou encore des personnes souhaitant jeter une malédiction sur quelqu’un qui leur a fait du tort.

Rituels sataniques

Avant même la construction de l’autoroute, cet espace était un lieu sacré pour les Indiens Aymaras de La Paz. Mais sous l’influence de l’Eglise catholique, les cultes indigènes qui se réfèrent aux esprits souterrains sont systématiquement qualifiés de cultes diaboliques, d’où le nom actuel. Dans ce "virage du diable" se déroulent ainsi des rituels ancestraux classiques mais aussi des rituels sataniques, relevant d'une tradition plus occidentale.

Cette réputation quelque peu angoissante gêne les autorités à quelques jours de la visite du Pape. Elles ont interdit la tenue de rituels et ont entrepris des travaux de nettoyage de la roche. Mais, selon l'Eglise catholique bolivienne, la présence d’une foule massive sur le bord de la route le 8 juillet prochain devrait suffire à masquer le virage du diable aux yeux du pontife.

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