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En direct du monde. Dans la bande de Gaza, deux bébés siamois auraient besoin d’une opération à l’étranger

Un hôpital de la Gaza a lancé un appel pour sauver deux bébés siamois qui nécessitent une intervention chirurgicale. Les enfants sont liés par l’abdomen.

Article rédigé par franceinfo, Etienne Monin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Deux bébés siamois sont nés à l'hôpital Al Shifa à Gaza, le 22 octobre 2017. (MAHMUD HAMS / AFP)

Le principal hôpital de l’enclave de Gaza a lancé il y a quelques jours un appel pour tenter de sauver deux bébés siamois. Il s'agit de deux sœurs, nées le 22 octobre. Elles auraient besoin d’une opération à l’étranger.

Les enfants sont liés par l’abdomen. On voit mal comment vivre, qui plus est à Gaza, avec un tel handicap. L’une d’entre elle a deux pieds à la même jambe.
Les bébés sont condamnés à une vie très lourdement médicalisée dans un secteur ou l’on manque de tout, à commencer par l’éléctricité. Mais leur situation est stable d’apres le chef de la maternité. Les nouveau-nés sont viables, explique Naman Abu Hamda : "Les deux vont plutôt bien. Ils sont stables. Ils ont juste besoin d’un petit tuyau dans le nez pour un peu d’oxygene. On a commencé à les nourrir. On a examiné l’abdomen. On a vu que dix organes étaient intacts. J’espère qu’ils vont accepter la nourriture. Et si c’est le cas, dès qu’ils n’ont plus besoin d’oxygene, on peut les renvoyer à la maison."

Urgence à trouver un établissement

D’abord, il faut trouver un hôpital qui a l’expérience de ce type d’opération et qui accepte l’intervention. Ensuite il faut financer le transport et la médecine. Soit grâce au ministère palestinien de la Santé, soit grâce aux dons. On est au stade préliminaire. Un hôpital a été trouvé en Arabie saoudite. Les visas sont en cours de réalisation. C’est l’oncle qui s’occupe de cette lourde opération. La malformation avait été détectée en amont lors d’une visite à l’hopital. Mais les parents sont ensuite restés à l’écart de toutes structures médicales, pour venir au dernier moment à la maternité pour l’accouchement.

Les cas se multiplient

Ces derniers années, le docteur Abu Hamda a presque eu un cas par an : "C’est le troisième cas en trois ans que l’on voit dans notre hôpital. En 2014, on a reçu des siamois qui étaient attachés par la poitrine. En 2016, on a eu un autre cas, une situation très rare. On a fait ce qu’on a pu pour les envoyer à l’étranger. Mais personne ne les a acceptés. Et ils sont décédés."

Ce qui est aussi impressionnant dans le service de néonatalogie, c’est la surpopulation et le nombre de prématurés. D’apres le médecin, presque la moitié des nourrissons naissent avant terme. L’autre phénomène qui se développe est dans le domaine des naissances multiples. Mi-octobre, en une nuit la maternité a enregistré l’arrivée de deux couples de jumeaux et des triplés.

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